La collecte française de l’assurance-vie poursuit sa décroissance. A fin novembre et depuis le début de l'année 2020, la collecte nette a affiché un recul de 7,3 milliards d'euros. Les contrats en unités de compte, désormais privilégiés par les assureurs, peinent encore à séduire un certain nombre d’épargnants.

Moody's affiche des perspectives négatives pour le secteur européen de l'assurance en 2021. Selon l'agence de notation, les taux d'intérêt bas et les effets durables de la crise sanitaire sur l'économie vont peser sur l'assurance vie et l'assurance-dommage.
Reconfiguration du secteur
Au Royaume-Uni, le secteur de l'assurance est en pleine recomposition. L'assureur généraliste RSA a confirmé son démantèlement. Le groupe coté, qui emploie environ 12.500 personnes, va être repris par un consortium composé par l'assureur canadien Intact et son homologue danois Tryg. Dans le même temps, un autre grand groupe d'assurance britannique, Aviva, va recentrer ses activités au Royaume-Uni, Canada et en Irlande. Le groupe va mener une revue stratégique de ses autres activités en Asie et en Europe. En France, ce changement de stratégie est regardé de près par la concurrence car Aviva France suscite de nombreuses convoitises . AXA France s'intéresse ainsi à la filiale de l'assureur britannique.
Les assureurs souhaitent agir sur le risque climatique
Sur les vingt-cinq dernières années, le coût lié à l'indemnisation des sinistres climatiques a plus que doublé. Il est passé de 1,2 milliard d'euros en moyenne entre 1984 et 1989 à 3,2 milliards d'euros entre 2015 et 2018. Le coût des sinistres devrait continuer à croître et la Fédération Française de l'Assurance (FFA) chiffre les surcoûts à 13 milliards d'euros d'indemnisation à l'horizon 2040. Dans un premier temps, les assureurs ont revu leurs conditions de couverture. En France, depuis le début des années 2000, les assureurs de la forêt ne couvrent plus la région méditerranéenne. À plus long terme, le secteur vise une meilleure prévention de ces aléas climatiques. La FFA a récemment créé un Observatoire de la Finance Durable pour encourager ses adhérents à contribuer à l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050.