par Gilles Guillaume

Dans un communiqué publié à l'occasion d'une présentation aux analystes de sa stratégie à moyen terme, l'équipementier automobile a ajouté que cet objectif serait porté par une croissance annuelle moyenne de 12% sur la période, supérieure à la moyenne estimée du marché, dont 8% de croissance organique.

En 2009, le chiffre d'affaires du leader mondial de l'échappement est ressorti à 9,29 milliards d'euros. Sa prévision à mi-chemin du plan stratégique, en 2012, est fixée à 14,2 milliards.

Le groupe avait déjà indiqué le mois dernier lors de son assemblée générale qu'il serait en 2010 sensiblement au-delà de son objectif de croissance de 4%, le dynamisme des marchés émergents sur lequel mise Faurecia venant s'ajouter à la demande toujours soutenue par la prime à la casse en Europe au premier semestre.

Il a ajouté viser pour 2012 une marge opérationnelle de 4 à 4,5%, contre 1% en 2009 et 0,8% en 2008. Ce taux devrait être porté à 5-6% à l'horizon 2014, grâce à la croissance du groupe mais aussi au plan d'économies "Challenge 2009" qui a permis à Faurecia, en pleine crise de l'automobile, d'abaisser son point mort.

LA CROISSANCE VIENT DE CHINE ET D'AMÉRIQUE DU NORD

Il a estimé qu'à la fin de la période de cinq ans, la part du chiffre d'affaires qu'il réalise hors d'Europe atteindra 42%, contre 23% l'an dernier, grâce à des ventes multipliées par 3,3 à 6,9 milliards d'euros.

Ce glissement du centre de gravité du groupe s'explique par le rebond du marché nord-américain, dont Faurecia compte profiter encore davantage depuis qu'il a acquis Emcon, et par la croissance vigoureuse dont jouit toujours le marché asiatique, Chine en tête.

Le groupe vise ainsi à l'horizon 2014 un chiffre d'affaires de 1,7 milliard d'euros sur le marché chinois, contre 700 millions en 2009, soit un taux moyen de croissance annuelle de 19%.

Le marché automobile chinois, déjà devenu numéro un mondial, est appelé à doubler de taille dans les prochaines années. Faurecia pense être désormais en position d'en profiter au mieux car la vingtaine d'usines qu'il possède sur place aujourd'hui lui permettent d'atteindre l'échelle nécessaire. D'ici 2014, le nombre de ses sites devrait atteindre la trentaine.

L'équipementier, détenu à 57,4% par PSA Peugeot Citroën, publiera ses résultats semestriels détaillés le 22 juillet. Il vise aussi d'ici 2014 une croissance annuelle moyenne de 27% de son activité systèmes d'échappement, où il réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires, grâce à la priorité que donnent les responsables politiques, les consommateurs et les constructeurs à la chasse aux émissions polluantes.

Faurecia a également dit viser un ratio dette nette /Ebitda inférieur à 1 en 2012, et à 0,5 en 2014.

Avec Helen Massy-Beresford, édité par Jean-Michel Bélot