Voici un aperçu des propositions de politique étrangère que M. Trump s'est engagé à mettre en œuvre s'il remporte l'élection présidentielle de 2024 :

L'OTAN, L'UKRAINE ET LES ALLIÉS EUROPÉENS

M. Trump a déclaré que sous sa présidence, l'Amérique repenserait fondamentalement "l'objectif et la mission de l'OTAN". Il a également déclaré qu'il demanderait à l'Europe de rembourser les États-Unis pour "près de 200 milliards de dollars" de munitions envoyées en Ukraine.

M. Trump a réduit le financement de la défense de l'OTAN vers la fin de son mandat et s'est souvent plaint que l'Amérique payait plus que sa juste part.

En ce qui concerne la guerre en Ukraine, il a appelé à la désescalade, affirmant souvent qu'il résoudrait le conflit en 24 heures, bien qu'il ait présenté peu de propositions politiques tangibles.

CHINE, COMMERCE ET DROITS DE DOUANE

M. Trump menace fréquemment de mettre en œuvre de nouveaux droits de douane ou des restrictions commerciales importantes à l'encontre de la Chine, ainsi que de certains alliés européens.

Son projet de loi sur la réciprocité des échanges commerciaux (Trump Reciprocal Trade Act) lui donnerait un large pouvoir discrétionnaire pour augmenter les droits de douane de rétorsion sur les pays dont il est établi qu'ils ont eux-mêmes mis en place des barrières commerciales. Lors d'une interview donnée en août, il a également lancé l'idée d'un droit de douane universel de 10 %, ce qui pourrait perturber les marchés internationaux.

M. Trump a également demandé la fin du statut de nation la plus favorisée de la Chine par rapport à l'Amérique, statut qui réduit généralement les barrières commerciales entre les pays. Il s'est engagé à mettre en place "de nouvelles restrictions agressives sur la propriété chinoise de toute infrastructure vitale aux États-Unis".

M. Trump évoque rarement Taïwan ou ce qu'il ferait en cas d'invasion chinoise, se contentant de dire que la Chine n'oserait jamais l'envahir s'il était président.

LE MEXIQUE ET LES STUPÉFIANTS

M. Trump a déclaré qu'il désignerait les cartels de la drogue opérant au Mexique comme des organisations terroristes étrangères et qu'il ordonnerait au Pentagone de "faire un usage approprié des forces spéciales" pour attaquer les dirigeants et les infrastructures des cartels, ce qui n'obtiendrait probablement pas la bénédiction du gouvernement mexicain.

Il a également déclaré qu'il déploierait la marine américaine pour mettre en place un blocus contre les cartels et qu'il invoquerait la loi sur les ennemis étrangers pour expulser les trafiquants de drogue et les membres de gangs qui se trouvent aux États-Unis.

Les groupes de défense des droits civiques et les sénateurs démocrates ont fait pression pour l'abrogation de cette loi, adoptée en 1798, qui donne au président une certaine autorité pour expulser les ressortissants étrangers lorsque le pays est en guerre.

CONFLIT EN ISRAËL

Après avoir critiqué les dirigeants israéliens dans les jours qui ont suivi l'attaque de leurs citoyens par le groupe militant palestinien Hamas le 7 octobre, le président a déclaré que le Hamas devait être "écrasé". Si sa rhétorique est belliqueuse, il a proposé peu de solutions politiques, se contentant de dire qu'il serait plus dur avec l'Iran, qui est étroitement lié à des groupes classés par les États-Unis comme des organisations terroristes, dont le Hamas.

Lors d'un récent rassemblement, M. Trump a également déclaré qu'il chercherait à expulser tous les étrangers résidents qui sont des sympathisants du Hamas.

AFGHANISTAN

M. Trump a déclaré lors de sa campagne électorale qu'il exigerait de l'Afghanistan qu'il restitue les équipements militaires abandonnés par l'armée américaine lors de son retrait en 2021, comme condition pour que l'aide continue d'affluer dans le pays.

Il avait déclaré en 2021 qu'il tenterait de bombarder le matériel abandonné, mais il n'a pas réitéré cette position dernièrement.

CLIMAT

Trump a promis à plusieurs reprises de se retirer de l'Accord de Paris, un accord multilatéral visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Il s'en est effectivement retiré au cours de son mandat, mais les États-Unis ont réintégré l'accord sous la présidence du démocrate Joe Biden en 2021.

DÉFENSE ANTIMISSILE

Donald Trump s'est engagé à construire un "champ de force" de défense antimissile de pointe autour des États-Unis. Il n'est pas entré dans les détails, se contentant de dire que la Space Force, une branche militaire créée par son administration, jouerait un rôle de premier plan dans ce processus.