Wall Street, également en baisse pour les mêmes raison depuis trois jours, mais dans des proportions moindres, est attendue en recul de 0,1% à 0,2% à l'ouverture, selon les futures sur indices new-yorkais.

À Paris, le CAC 40 cède 1,41% (-59,73 points) à 4.167,29 points vers 10h50 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,73% et à Londres, le FTSE perd 1,29%. L'EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 1,07% et l'indice pan-européen le FTSEurofirst 300 lâche 1,44%, en route pour une cinquième séance consécutive de baisse.

A 1.269,71 points, ce dernier est au plus bas depuis un creux en séance de 1.258,64 points touché le 25 février.

Dans ce contexte d'incertitudes, les actifs jugés sûrs sont plébiscités, à l'image du yen, du dollar et des Bunds allemands. Le rendement des obligations souveraines allemandes à 10 ans est, pour la première fois, passé en territoire négatif, selon des données Tradeweb.

Les craintes de voir la Grande-Bretagne quitter l'Union européenne, alimentées ce mardi par un nouveau sondage donnant le camp "Leave" vainqueur et la prise de position du tabloïd The Sun, journal le plus lu dans le pays, en faveur du "Brexit", font plonger la livre de 1% face au dollar

L'indice de volatilité de l'EuroStoxx 50, une mesure des angoisses des investisseurs, est en hausse de 4,33%, évoluant à un pic de quatre mois de 35,88 alors qu'il était encore à 20 il y a deux semaines.

"Les inquiétudes concernant le Brexit poussent vers le haut l'indice de volatilité et affectent les valeurs financières. Cette volatilité accrue devrait perdurer jusqu'à, au moins, la tenue du référendum", a noté Koen de Leus, économiste chez KBC.

L'indice regroupant les valeurs bancaires européennes recule ainsi de 1,09%, ce qui porte sa baisse depuis le début de l'année à quelque 26,5%, soit la plus mauvaise performance sectorielle sur la période devant l'automobile (-20,9%) et l'assurance (-20,7%).

Ce mardi, c'est le compartiment des services financiers (-1,77%) qui accuse la plus forte baisse sectorielle, avec une chute de quelque 17,5% de la société de gestion suisse GAM après un avertissement sur ses résultats.

Plombés par le renchérissement du billet vert, les cours des matières premières, pour la plupart échangées en dollars, poursuivent leur baisse, entraînant dans leurs sillages l'indice pétrolier (-1,76%) et celui des ressources de base (-1,62%).

Le cours du Brent par exemple, qui a atteint la semaine dernière son plus haut de l'année à 52,86 dollars, recule de 1,31% à 49,69 dollars, s'acheminant vers une quatrième séance de baisse d'affilée, séquence qui l'a vu perdre à ce stade quelque 6%.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)