Berne (awp/ats) - La Confédération augmente une nouvelle fois le contingent d'importation de pommes de terre: de la mi-septembre à la fin de l'année, 20'000 tonnes pourront être importées en plus. En cause, le mauvais temps estival, qui a causé des pénuries en particulier pour les producteurs de chips et de frites.

Les entreprises de transformation vont maintenant lancer la production, a expliqué mercredi Jonathan Fisch de l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) à Keystone-ATS. Mais les fournisseurs n'ont pas pu récolter suffisamment de pommes de terre en raison des fréquentes intempéries en été. Ils n'ont par exemple pas pu conduire leurs tracteurs dans les champs détrempés.

La faîtière de l'industrie de la production, du commerce et de la transformation Swisspatat a donc demandé une augmentation du contingent, a précisé M. Fisch. Les 20'000 tonnes sont des pommes de terre destinées à la transformation, selon l'ordonnance modifiée publiée mercredi.

Covid et mauvais temps

L'OFAG a déjà augmenté les importations de pommes de terre de table de 5000 tonnes pour la période du 15 mai au 30 juin et pour le mois de juillet.

En raison des mauvaises conditions climatiques en avril et mai et la forte consommation des ménages due au Covid-19, le stock de patates avait baissé. La population a acheté plus de pommes de terre que d'habitude au premier semestre 2021 à cause de la fermeture des restaurants. Fin avril, les ventes de pommes de terre étaient 30% supérieures à celles du même mois de l'année dernière, selon l'OFAG.

De plus, les tubercules récoltés l'an dernier avaient une durée de conservation plus courte car leur vieillissement était déjà bien avancé lorsqu'ils ont été stockés à l'automne dernier. En cause: l'été chaud de 2020

Quotas élevés

Selon les données antérieures de l'OFAG, 14'800 tonnes de pommes de terre sont en moyenne importées par an au cours des cinq dernières années. 2021 dépassera donc ce chiffre.

Toutefois, selon Jonathan Fisch, certaines années ont connu des augmentations similaires, comme en 2017, lorsque le quota a été augmenté de 30'000 tonnes en raison de la mauvaise récolte de 2016.

L'an dernier, 20'000 tonnes de plus avaient été importées entre février et juin à cause de la mauvaise qualité des pommes de terre, gâtées par les conditions météorologiques.

ats/al