Madrid (awp/afp) - Le nombre de chômeurs en Espagne a fortement baissé au mois d'avril, s'établissant à 3,57 millions de personnes, grâce notamment à la reprise des embauches dans le secteur des services, rapporte le ministère du Travail jeudi.

Le nombre de demandeurs d'emplois inscrits a baissé de 129.281 par rapport au mois précédent.

Sur douze mois, 438.135 personnes ont cessé d'être inscrites dans les agences pour l'emploi, un record historique de baisse, selon le ministère. L'objectif du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, est d'atteindre une réduction de 500.000 par an jusqu'en 2019.

La baisse est cependant traditionnelle au mois d'avril, grâce notamment à la reprise du tourisme, qui représente environ 10% du PIB en Espagne. En outre, la semaine de Pâques, grande pourvoyeuse d'emplois dans le tourisme, est tombée cette année en avril et non en mars.

La baisse est d'ailleurs davantage marquée dans les services, où le nombre de personnes inscrites dans les agences pour l'emploi a baissé de 96.672. Une diminution est également constatée dans l'Agriculture (-11.330), le secteur de la Construction (-8.944) et dans l'Industrie (-8.264).

Les données brutes du ministère ne comptabilisent que les personnes inscrites, ne prenant pas en compte celles qui ont abandonné cette recherche ou qui ont quitté le pays.

Les dernières données disponibles de l'Institut national de la statistique (INE), plus exhaustives, indiquent qu'il y avait fin mars en Espagne 4,25 millions de personnes au chômage, soit 18,7% de la population active.

Le chômage avait frôlé les 27% début 2013, et reflue depuis, tiré par une croissance qui a atteint 3,2% en 2015 et 2016. Il reste néanmoins près de deux fois supérieur à celui de la zone euro (9,5% en moyenne en février selon Eurostat).

Selon le ministère, les données disponibles montrent que 60% des emplois perdus pendant la crise ont été récupérés.

Par ailleurs, selon le ministère du Travail, 56,7% des demandeurs d'emploi sont des femmes.

Seuls 9,44% des contrats signés en avril sont des contrats à durée indéterminée, dont plus d'un tiers sont à temps partiel, une précarité qui fragilise la reprise, notamment selon le FMI.

afp/rp