"Dans notre publication de juin, nous avions expliqué notre préférence pour la croissance de la demande domestique tirée par des facteurs endogènes dans le monde émergent. Au cours de ces deux derniers mois, durant lesquels les perspectives de la croissance mondiale ont continué à se détériorer et la crise de la dette européenne a connu une escalade, nous n'avons pas modifié cette vue. Entre-temps, nous avons réduit notre exposition aux marchés étroitement liés à la zone euro et aux marchés les plus affectés en période de forte aversion au risque", note ING IM.

"Nous continuons à nous positionner en vue d'un contexte économique mondial morose au sein duquel les actions émergentes pourraient être pénalisées par un déclin du commerce mondial et une hausse de l'aversion au risque des investisseurs", précise Maarten-Jan Bakkum, stratégiste sénior marchés émergents.

"Nos principales surpondérations sont l'Inde et la Chine, tandis que nous sommes essentiellement sous-pondérés au Brésil, au Mexique, en Afrique du Sud et en Corée. En raison de la croissance très faible combinée à une politique monétaire très stimulante aux Etats-Unis et en Europe, les autorités des marchés émergents sont confrontées à d'énormes défis. Eu égard à la hausse de l'inflation sous-jacente, la plupart des marchés émergents ne disposent que d'une marge de manoeuvre limitée pour assouplir leur politique économique."

"En outre, le renforcement de l'assouplissement quantitatif dans le monde développé entraîne une hausse des pressions haussières sur les devises des marchés émergents. Nous nous attendons à une multiplication des contrôles des capitaux, des mesures protectionnistes et des interventions des pouvoirs publics en général. La diminution de la transparence et de l'efficacité économiques qui en résultera devrait se refléter au niveau des primes de risque des pays et des attentes bénéficiaires des entreprises."