Edmond de Rothschild AM recommande de réévaluer la soutenabilité des dividendes en Europe
La valorisation du marché intègre d'ores et déjà des hypothèses pessimistes sur le versement des dividendes des entreprises européennes dans les prochaines années, notent les deux spécialistes.
Le " future " de dividendes de l'indice EuroStoxx50 pour 2020 a décroché de près de 50% depuis le début du mois de mars : le marché anticipe, pour cet indice, une division quasiment par deux des dividendes versés, traduisent-ils.
Si quelques incertitudes persistent notamment sur la trajectoire de reprise d'activité post-confinement qui sera décisive pour établir la future politique de dividende des entreprises, il leur semble important de ne pas " jeter le bébé avec l'eau du bain ", et de distinguer court terme et long terme.
Selon François Breton et Anthony Penel, si la suppression d'un dividende est toujours une nouvelle désagréable pour un actionnaire, on différenciera les reports de dividendes des annulations, les coupes partielles et les coupes totales, et l'on considérera la possibilité de rattraper les retours à l'actionnaire à la reprise de l'activité (2021 ou 2022 selon les sociétés).
Le rendement du dividende sur des actions européennes s'élève aujourd'hui à près de 4%. La situation actuelle peut donc même constituer selon eux une opportunité pour investir sur un horizon de moyen/long terme sur des entreprises qui offrent un dividende attractif, à condition de bien pouvoir distinguer le bon grain de l'ivraie !