FRANCFORT, 27 février (Reuters) - La zone euro n'est clairement pas en déflation mais la Banque centrale européenne reste vigilante sur les risques potentiels pour la stabilité des prix et se tient prête à agir si nécessaire, a déclaré jeudi son président Mario Draghi.

Ne laissant deviner aucune urgence à agir dès la réunion monétaire de la semaine prochaine, Mario Draghi a noté que les ménages de la zone euro ne reportaient pas leurs achats comme cela se fait typiquement dans les situations de déflation.

"Avec un taux d'inflation moyen de 0,8% dans la zone euro, nous ne sommes clairement pas en déflation", a-t-il dit selon le texte d'un discours intitulé "Le chemin de la reprise et le rôle de la BCE".

"De plus, les anticipations d'inflation dans la zone euro sur le moyen et le long termes restent solidement ancrées en ligne avec notre objectif d'un taux d'inflation maintenu en dessous de mais proche de 2%", a-t-il ajouté.

Un nombre croissant d'économistes estiment que la BCE pourrait être contrainte de recourir à des mesures d'assouplissement quantitatif pour combattre les risques de déflation et soutenir la reprise encore hésitante, selon une enquête Reuters publiée jeudi. (voir )

Mario Draghi, qui a par le passé évoqué le risque d'une inflation collée dans une "zone de danger" sous 1%, a souligné que la baisse des prix de l'énergie avait contribué à la décélération de l'inflation.

"Nous nous tenons prêts à agir" en cas de risques nouveaux pour la stabilité des prix, a-t-il ajouté.

Le président de la BCE s'exprimait lors d'un dîner organisé par la Bundesbank à Francfort. (Paul Carrel, Véronique Tison pour le service français)