(Actualisé avec revendication de l'EI, condamnation du pape, bilan revu)

MANILLE, 27 janvier (Reuters) - Vingt personnes ont été tuées et 81 autres blessées dimanche dans l'explosion de deux bombes à la cathédrale de l'île de Jolo, dans le sud des Philippines, selon un nouveau bilan fourni par les autorités.

La première explosion s'est produite en pleine messe à l'intérieur de l'édifice; elle a été suivie d'une deuxième, déclenchée à l'arrivée des secours et des forces de sécurité.

L'attaque a été revendiquée au nom du groupe Etat islamique (EI) par l'agence Amaq, l'organe de propagande de l'organisation islamiste qui s'appuie aux Philippines sur le groupe Abou Sayaf.

"Les ennemis de l'Etat ont défié la capacité du gouvernement à assurer la sécurité de la population dans cette région. Les forces armées des Philippines seront à la hauteur de ce défi et écraseront ces criminels impies", a commenté Salvador Panelo, porte-parole du président philippin Rodrigo Duterte.

Il s'agit d'un acte "terrible", a déclaré le secrétaire à la Défense, Delfin Lorenzana, qui a appelé la population à la vigilance et à travailler avec les autorités.

En déplacement au Panama pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), le pape François a "condamné fermement cet acte de violence". "Je prie pour les défunts et pour les blessés et j'implore le Seigneur, prince de paix, de convertir les coeurs de ceux qui s'adonnent à la violence", a-t-il ajouté. (Enrico dela Cruz et Martin Petty avec Nayera Abdallah au Caire Arthur Connan et Henri-Pierre André pour le service français)