(Ajoute citations et contexte)

NEW YORK, 18 septembre (Reuters) - Donald Trump a critiqué lundi l'Organisation des Nations unies, la jugeant handicapée par la bureaucratie et la mauvaise gestion, ce qui l'empêchait de mener à bien sa mission.

Dans un bref discours prononcé dans le cadre d'une réunion consacrée à la réforme de l'Onu, le président américain a estimé que les Etats-Unis ne constataient pas de résultats à la hauteur de leur importante contribution financière au budget régulier de l'organisation mondiale.

Une amélioration du fonctionnement de l'Onu, chose que Donald Trump appelle de ses voeux, se traduirait par exemple par une définition claire des objectifs de toute opération de maintien de la paix engagée dans le monde, a-t-il ajouté.

"Les Nations unies ces dernières années n'ont pas développé tout leur potentiel à cause de la bureaucratie et de la mauvaise gestion", a-t-il déclaré, faisant remarquer que dans le même temps le budget de l'organisation avait augmenté de 140% et son personnel avait plus que doublé depuis l'an 2000.

Les Etats-Unis sont le plus gros contributeur au budget de l'Onu, fournissant 22% de son budget central bisannuel de 5,4 milliards de dollars et 28,5% de son budget de 7,3 milliards de dollars alloué aux opérations de maintien de la paix.

Intervenant lors de cette même réunion, à laquelle plus de 120 pays étaient représentés, le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, a estimé que l'organisation devait se montrer plus souple et plus agile, donc plus efficace.

La bureaucratie de l'Onu est un tel problème, a-t-il avoué, que cela l'empêchait parfois de dormir la nuit.

Le chef de la Maison blanche est allé dans le même sens, se disant confiant dans l'avenir de l'Onu si "nous oeuvrons tous ensemble et défendons des réformes vraiment audacieuses" pour lui permettre de devenir "une force plus efficace et plus juste au bénéfice de la paix et de l'harmonie dans le monde".

Donald Trump, dont c'était la première apparition au siège de l'Onu en tant que président des Etats-Unis, a fait de la réforme de l'organisation un de ses chevaux de bataille sur le plan diplomatique.

Souvent critiquée, en son sein même, pour ses lourdeurs administratives, l'Onu, disait-il en janvier, "n'est qu'un club où les gens se rassemblent, bavardent et passent un bon moment".

L'initiative unilatérale de Donald Trump de projet de réforme visant à rendre l'Onu "plus performante et efficace" n'a pas été bien accueillie dans toutes les capitales. A Paris, on fait remarquer que la France n'a pas été associée à cette déclaration en 10 points. La France a toutefois signé le texte.

Le président Trump s'adressera à l'Assemblée générale annuelle de l'Onu mardi matin. (Steve Holland, Gilles Trequesser pour le service français)