(Correction pour préciser que la jeune étudiante n'est pas morte le 16 décembre, date à laquelle elle a été violée)

LUCKNOW, Inde, 1er janvier (Reuters) - Les cendres de la jeune étudiante de New Delhi, dont le viol en réunion à la mi-décembre a provoqué une émotion considérable en Inde, ont été dispersées mardi dans les eaux du Gange, le fleuve sacré de la religion hindoue.

La cérémonie de celle qui a été surnommée "la fille de l'Inde" - son nom est tenu secret - a eu lieu en petit comité dans sa région natale de Ballia, a précisé le ministre de l'Intérieur de l'Etat de l'Uttar Pradesh, R.M. Srivastava.

"L'immersion des cendres s'est déroulée dans la plus stricte intimité familiale", a-t-il dit à l'agence Reuters.

La jeune femme est décédée samedi dans un hôpital de Singapour où elle avait été transférée. Elle a été incinérée le lendemain à New Delhi dans la plus stricte intimité.

Le viol dont elle avait été victime le 16 décembre a provoqué une vague de protestation sans précédent en Inde et pris en défaut un pouvoir et une classe politique accusés d'indifférence face aux violences faites aux femmes.

L'an passé, un viol était signalé toutes les 20 minutes dans le pays mais seules 26% des affaires portées en justice débouchaient sur une condamnation des agresseurs, selon les chiffres du bureau national des statistiques criminelles.

Au total, 24.206 plaintes pour viol ont été enregistrées en 2011 et 22.141 l'année précédente, chiffres qui ne prennent pas en compte les actes d'agression non signalés aux autorités.

Mardi, la police a annoncé qu'elle recommanderait au parquet de demander la peine capitale pour ses agresseurs, qui ont agi dans un minibus en marche. (Sharat Pradhan; Jean-Loup Fiévet pour le service français)