AMSTERDAM, 29 janvier (Reuters) - Le nouveau gouvernement grec risque de compromettre les réformes et la reprise économique s'il s'en tient aux promesses faites pendant la campagne électorale, a estimé jeudi le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.

Le ministre des Finances néerlandais, qui doit se rendre vendredi à Athènes pour s'entretenir avec le Premier ministre Alexis Tsipras et avec son homologue Yanis Varoufakis, a toutefois reconnu qu'il était "trop tôt pour juger" de la voie choisie par le gouvernement grec.

"En toute honnêteté, si vous additionnez toutes les promesses (de la campagne électorale), le budget grec va très vite échapper à tout contrôle", a-t-il à Amsterdam.

Jeroen Dijsselbloem s'est dit prêt à écouter les propositions d'Athènes pour alléger le fardeau de la dette publique grecque mais il a ajouté: "Le plus important pour la Grèce, c'est qu'elle respecte simplement les accords qui nous lient les uns aux autres."

Si l'augmentation des dépenses publiques se traduit par un retour au déficit budgétaire, a-t-il poursuivi, "alléger le fardeau de la dette ne sera d'aucune aide". (Marc Angrand pour le service français)