Dexia AM extrêmement vigilant sur les pays périphériques à court terme
Les conséquences d'une sortie de la Grèce restent incertaines. Si les coûts directs semblent gérables (atteignant près de 4% du PIB européen), les coûts indirects liés à la contagion seraient beaucoup plus incertains. Nul doute qu'une sortie d'un pays constituerait une dangereuse jurisprudence pour la zone euro.
Pour Nicolas Forest, responsable de la stratégie des taux d'intérêt, «face à la contagion, nous n'anticipons pas à court terme de mutualisation immédiate de la dette. Malgré la floraison de solutions nouvelles (fonds de rachat de la dette, achat de dettes par l'ESM...) nous pensons que les euro-obligations seront plus une finalité dans la crise qu'une condition de résolution.»
Le défi des prochains jours sera cependant d'obtenir une réponse intelligente et concrète des autorités budgétaires à la crise. Une intervention de la BCE ne peut à elle seule régler le vacuum des autorités politiques. Dans ce contexte, Dexia AM reste extrêmement vigilant sur les pays périphériques à court terme. Sur le plus long terme, dans le scénario de mutualisation comme dans celui d'implosion, les taux allemands devraient rebondir significativement au-dessus des 2%.