Mercredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne grappillait 0,21% à 1,0754 dollar, non loin de son sommet annuel contre la devise américaine. L'euro restait cependant neutre contre le yen et le franc suisse, tout en reculant de 0,24% contre le sterling, à 0,8547.

Du côté du billet vert, certes, les opérateurs de marché ont joué, depuis de l'élection de Donald Trump, l'effet positif des baisses d'impôts et des investissements dans les infrastructures évoqués durant la campagne électorale. D'où la hausse des indices d'actions, et surtout des taux d'intérêt à long terme, depuis le 9 novembre.

Mais les premières mesures du président Trump portent, elles, sur la remise en cause des accords de libre échange. Selon Christopher Dembik, économiste de Saxo Banque, 'l'effet Trump est une bulle spéculative et, comme toute bulle, elle va finir par éclater lorsque les investisseurs réaliseront que le nouveau président américain n'est pas en mesure de respecter ses engagements.'

Et M. Dembik d'ajouter : 'les investisseurs ont déjà anticipé que la politique économique de Trump sera inflationniste. En revanche, l'optimisme qu'on constate sur le marché ne se justifie pas au regard de la volonté protectionniste réaffirmée par le nouveau président à l'occasion de son discours d'investiture'. Ce qui permet à l'euro, qui en début d'année se rapprochait de la parité avec le dollar, de reprendre du poil de la bête.

Du côté du sterling, la Cour suprême britannique a décidé hier que le gouvernement de Theresa May devrait obtenir l'aval du parlement pour déclencher l'article 50 ouvrant la voie à une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Ce qui tend à soutenir un peu la livre, en rendant légèrement moins certaine la réalisation du Brexit.

Chez Aurel BGC, on préfère insister de l'indice PMI flash composite de la zone euro pour janvier : 'ce qui ressort principalement des résultats préliminaires de ces enquêtes sur le mois de janvier, c'est l'optimisme qui règne au sein des entreprises du panel, optimisme qui se traduit par une hausse de l'indicateur global d'emploi, au plus haut depuis neuf ans', retient le bureau d'études. “Si ces tendances se confirment ces prochains mois, l'évolution du discours des banquiers centraux européens sera intéressante à suivre”, estiment les spécialistes.

EG


Copyright (c) 2017 CercleFinance.com. Tous droits réservés.