La monnaie unique européenne restait à distance des 1,06 dollar débordés en début de semaine : dopée une fois de plus par l'effet Trump, la conjoncture américaine inspire confiance, à l'inverse du contexte politique qui prévaut sur le Vieux Continent. A cette heure, l'euro reculait encore de 0,27% à 1,0523 dollar, tout en se redressant face au yen, et en restant neutre contre le franc suisse comme le sterling.

Certes, le premiers discours de Donald Trump devant le Congrès n'a guère apporté d'éléments nouveaux, mais il a eu le mérite de confirmer les mesures de relance budgétaire. De plus, souligne Aurel BGC, le président américain 'clairement atténué son discours protectionniste”.

Selon Saxo Banque, “les investisseurs se sont recentrés sur les données macroéconomiques, comme la confiance du consommateur américain qui se situe à un plus haut niveau depuis 12 ans, et sur la perspective de hausse des taux de la Fed qui se rapproche.”

De ce point de vue, les anticipations monétaires ont radicalement changé : après les déclarations “faucon” de plusieurs membres de la Fed, la probabilité d'un relèvement des taux courts dès le FOMC du 14-15 mars a bondi à 66,4%, selon l'indice FedWatch du CME, contre 35,4% la veille. Ce qui “indique surtout que la croissance économique américaine reste très solide', rassure Aurel BGC.

Ce matin dans l'Eurozone, on a appris que le taux d'inflation annuel a atteint 2% en février, dépassant ainsi le consensus de 1,9%, et le taux de chômage s'est maintenu à 9,6% en janvier, au plus bas depuis mai 2009.

En dépit de bons indicateurs, le contexte politique restant pesant en Europe : alors que l'issue de la campagne présidentielle française est toujours aussi imprévisible, les Pays-Bas renouvelleront leurs députés le 15 mars prochain.

A plus court terme, “la séance du jour comporte peu d'indicateurs américains majeurs”, indique encore Saxo Banque en vue de l'après-midi aux Etats-Unis.

EG


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