HAMBOURG, 8 novembre (Reuters) - Deutsche Bank, classée comme étant l'une des quatre banques pouvant entraîner un risque systémique majeur en cas de faillite, assure qu'elle n'aura jamais besoin de recourir à une aide publique.

"Nous ne sommes pas dangereux et nous ne l'avons jamais été parce que nous n'avons pas eu besoin d'appeler l'Etat à l'aide et cela ne se produira pas à l'avenir", a déclaré jeudi son co-dirigeant Jürgen Fitschen lors d'une conférence économique à Hambourg.

Avec trois autres établissements, la banque allemande arrive en tête de la liste établie par le Conseil de stabilité financière (FSB) des banques d'importance systémique, qui de par leur taille représentent un danger pour l'ensemble de l'économie en cas de faillite et qui devront renforcer leurs fonds propres pour absorber des pertes potentielles. (voir )

Deutsche Bank n'a pas réagi à la liste actualisée publiée le 1er novembre par le FSB mais Jürgen Fitschen s'est montré irrité jeudi par des articles de presse subséquents qui ont présenté Deutsche Bank comme la banque la plus dangereuse du monde.

"C'est plus qu'irresponsable, c'est de la stupidité pure", a-t-il dit. "Personne ne dit que nous sommes la banque la plus dangereuse du monde. Ce qu'il faut comprendre, c'est très simple - le fait que si Deutsche Bank venait à connaître des difficultés, cela aurait beaucoup d'importance pour beaucoup de marchés."

Deutsche, avec Citigroup, HSBC et JPMorgan Chase & Co, devra détenir un excédent de fonds propres représentant 2,5% des actifs pondérés des risques en plus du plancher de 7% fixé par les règles communes de Bâle III, qui doivent s'appliquer à partir de janvier.

"Nous avons une importance systémique même en Amérique, le plus important de tous les marchés financiers. Ce serait triste si on n'avait pas obtenu ce statut après toutes ces années d'efforts", a observé Jürgen Fitschen. (Michelle Martin, Véronique Tison pour le service français)