MANILLE, 17 novembre (Reuters) - Les créanciers internationaux doivent conclure un accord sur la réduction de la dette grecque qui soit "ancré dans la réalité", a déclaré samedi Christine Lagarde, directrice général du Fonds monétaire international (FMI), quelques jours avant des négociations délicates sur le sujet avec l'Eurogroupe.

"J'essaie toujours d'être constructive mais je suis mue par deux objectifs: élaborer et faire approuver un programme solide pour la Grèce, qui soit convaincant aujourd'hui, qui soit viable demain, qui soit ancré dans la réalité et pas dans des voeux pieux", a-t-elle déclaré à Reuters à l'issue d'une tournée en Asie, qu'elle a interrompue pour se rendre à Bruxelles où cette réunion aura lieu mardi.

"Le deuxième objectif, c'est de maintenir l'intégrité, la crédibilité et la qualité des conseils que nous fournissons, pas pour le Fonds lui-même, ce qui est évidemment une de mes préoccupations, mais pour les Européens, parce c'est ce qui les intéresse", a poursuivi l'ancienne ministre française de l'Economie et des Finances.

Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, avait auparavant fait état de progrès dans les discussions avec le FMI. (Voir )

L'institution internationale et les Etats membres de la zone euro sont en désaccord sur les moyens à mettre en oeuvre pour réduire la dette grecque, ce qui empêche le versement de la prochaine tranche d'aide internationale de 31 milliards d'euros. (Jean-Philippe Lefief pour le service français)