Kiyohiko Nishimura a déclaré que l'économie s'était améliorée depuis le printemps dernier et que cela devrait se répercuter sur les prix à partir de maintenant.

"On peut dire que quelques rayons de lumière commencent à percer l'épais nuage de la déflation", a-t-il dit devant des chefs d'entreprise à Sendai, située dans le nord du Japon.

"Il faut environ un décalage d'un an avant que des changements dans l'économie ne se répercutent sur le taux d'inflation", a-t-il ajouté.

Le gouvernement japonais continue cependant d'espérer une accélération de la hausse des prix.

Le ministre des Finances Naoto Kan a ainsi réitéré mardi son désir d'une hausse comprise entre 1 et 2% des prix et qu'il n'excluait pas une proposition de son propre parti, le parti démocrate, ciblant une augmentation de 2% des prix à la consommation sur deux ans.

Cela pourrait conduire la BoJ à de nouveau assouplir sa politique.

Pour autant la BoJ a rejeté l'idée d'un objectif d'inflation, qui sert habituellement aux banques centrales à établir leurs taux d'intérêt.

Kiyohiko Nishimura a toutefois dit que la BoJ pourrait modifier sa conception actuelle de la stabilité des prix et son cadre de politique monétaire si des améliorations étaient nécessaires.

"Il est de notre responsabilité d'améliorer le cadre politique actuel, s'il y a des changements de prix et de la conjoncture économique mondiale", a-t-il indiqué.

La BoJ publiera son rapport semestriel sur ses perspectives économiques le 30 avril. Selon certaines sources, l'autorité monétaire nippone devrait indiquer dans ce rapport que les prix à la consommation s'arrêteront de reculer lors du prochain exercice fiscal.

Rie Ishiguro, Alexandre Boksenbaum-Granier pour le service français, édité par Gwénaëlle Barzic