La lettre datée du 5 mai indique que la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l'Allemagne et la Norvège vont demander au président du Conseil de convoquer une réunion pour examiner la flambée de violence dans le pays depuis le 15 avril.

Des diplomates ont déclaré à Reuters qu'ils avaient le soutien d'au moins un tiers des 47 membres du Conseil, comme l'exige son règlement.

Un porte-parole de l'ONU a déclaré que la lettre n'avait pas encore été reçue. La mission diplomatique du Soudan n'a pas répondu immédiatement.

Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, seul organe composé de gouvernements chargé de protéger les droits de l'homme dans le monde, n'a pas de pouvoirs juridiquement contraignants, mais ses débats peuvent donner lieu à des enquêtes qui alimentent les tribunaux nationaux et internationaux en éléments de preuve.

La semaine dernière, un groupe de plus de 90 organisations non gouvernementales a rédigé une lettre ouverte appelant à la tenue d'une session extraordinaire. Il reste à déterminer si les membres demanderont une enquête formelle sur les violations présumées des droits de l'homme dans ce pays, notamment les meurtres de centaines de civils et les attaques contre des hôpitaux.