Lorsque les garde-côtes ont atteint le bateau, qui avait quitté une plage près de Calais, dans le nord de la France, au milieu de la nuit, on leur a dit que l'un des migrants, un jeune homme originaire du Soudan, était mort dans l'eau. Il est mort d'hypothermie, par des températures comprises entre -1 et -3 degrés en pleine mer.

Flanqués de policiers français, les survivants, pour la plupart de jeunes hommes, sont montés à bord d'un grand autocar blanc, pour être envoyés vers des logements temporaires dans la région.

Mais dans un camp de fortune à Dunkerque, près de Calais, où des familles ont dressé leurs tentes le long d'une ligne de train, l'espoir et l'optimisme, plutôt que la peur de l'eau froide, semblent encore être le sentiment dominant.

"Vous pouvez travailler sans papiers, c'est une bonne vie, c'est pourquoi je veux aller travailler (au Royaume-Uni) sans papiers, je veux m'occuper de ma famille à la maison, voilà pourquoi."