par James Mackenzie

ROME, 13 novembre (Reuters) - Pier Luigi Bersani et Matteo Renzi, principaux candidats à la primaire du centre gauche italien, ont débattu lundi soir à la télévision, une première du genre en Italie.

La primaire, qui aura lieu le 25 novembre, doit désigner le chef du file de la gauche pour les élections législatives prévues au printemps prochain, auxquelles l'actuel président du Conseil, Mario Monti, a annoncé qu'il ne se présenterait pas.

Pier Luigi Bersani, 61 ans, secrétaire du Partido democratico (PD), et Matteo Renzi, le jeune maire de Florence (37 ans) qui souhaite tirer un trait sur la vieille garde du parti, sont les deux principaux candidats engagés dans ce processus.

Lui aussi engagé dans la primaire, Nichi Vendola, gouverneur des Pouilles et dirigeant du parti Gauche, écologie et liberté (SEL), a participé au débat, comme les deux autres candidats en lice, Bruno Tabacci et Laura Puppato, mais le trio ne semble avoir aucune chance de l'emporter.

Dans les sondages, le Parti démocratique, qui soutient le gouvernement de technocrates arrivé au pouvoir sans élection en novembre 2011, est en tête des intentions de vote. Mais les incertitudes sur la loi électorale qui encadrera le prochain scrutin ne permet pas d'y voir clair en terme de représentation à l'Assemblée.

Lundi soir, Bersani et Renzi se sont livrés à un échange courtois et respectueux, au point qu'il est difficile de déterminer un vainqueur.

A en croire un sondage en ligne réalisé immédiatement après l'émission par l'institut Quorum pour La Repubblica, 33% des 2.700 téléspectateurs et électeurs potentiels ont jugé Bersani plus convaincant contre 31% pour Renzi.

Bersani, donné favori de la primaire à gauche par la plupart des instituts de sondage, a assumé son statut d'aîné et s'est fait rassurant. "Je ne vous demande pas de m'aimer, je vous demande de me faire confiance", a-t-il dit.

Renzi a joué lui de son image de modernisateur qui lui attire autant de sympathie que d'inimitié au sein du parti. "Je pense que je ne représente pas simplement l'espoir, mais aussi l'avenir", a-t-il dit en conclusion du débat qui a porté sur un large éventail de sujets, de l'Europe à la réforme du marché de l'emploi, de l'avenir du constructeur automobile Fiat au droit au mariage pour les homosexuels.

Les deux prétendants se sont engagés, s'ils l'emportent en novembre puis au printemps, à améliorer mais pas abroger les réformes de l'emploi et des retraites adoptées par Mario Monti. Ils ont également promis de respecter les engagements budgétaires pris par l'équipe Monti pour tenter de maîtriser la dette souveraine italienne.

Le débat, diffusé par la chaîne câblée Sky Italia et non par la chaîne publique RAI, était organisé sur le plateau habituellement dévolu à l'émission X-Factor.

RENVOI

Pour retrouver une ANALYSE sur la candidature de Matteo Renzi, double-cliquer sur (Henri-Pierre André pour le service français)