Paul Brain, directeur de la gestion obligataire chez Newton IM (BNY Mellon Investment Management) souligne que la communication du G7 de mardi n'a pas été spécialement instructive mais la Fed a réagi rapidement en baissant ses taux comme mesure d'urgence. Selon lui, d'autres banques centrales suivront probablement son exemple, mais la Fed a plus de marge de manœuvre que d'autres - par exemple, la Banque centrale européenne et la Banque du Japon ont une marge de manœuvre limitée en termes de réduction des taux par rapport aux niveaux négatifs actuellement en place.

D'autres mesures telles que l'apport de liquidités au système bancaire et un certain soutien budgétaire devraient suivre, à l'image de l'Italie qui a déjà annoncé une hausse des dépenses.
Le marché obligataire américain avait déjà pris en compte une baisse des taux de 100 points de base, mais la première réaction est d'en anticiper davantage, estime Paul Brain.

"Les rendements à 10 ans se rapprochent de 1% et cet effet sur les prix pourrait être de courte durée si les actifs à risque réagissent bien ou si le marché se rend compte que les banques centrales sont plus lentes à réagir. De même, si l'accent est mis sur d'autres mesures et non sur de nouvelles baisses de taux, l'effet "valeur refuge" pourrait bien s'estomper", complète le directeur de la gestion obligataire.