La colère gronde dans le groupe Fnac/Darty ! La direction refuse de prendre en charge les salaries à 100 % alors même que le groupe touche des aides publiques telles que la prise en charge de l'activité partielle et un prêt garanti par l'Etat. « La rémunération de la majorité des salariés de notre groupe frôle les minima, l'activité partielle fragilise encore plus leur situation. Nous sommes sous le choc de voir que le groupe n'a pas l'intention de compléter les salaires. » tempêtent les élus CFDT.

Les revendications de la CFDT

Malgré l'absence de dialogue social, la CFDT du groupe a établi un cahier revendicatif portant sur le pouvoir d'achat et sur le plan de déconfinement.

Concernant le pouvoir d'achat, la CFDT revendique 100% de la rémunération pour les salariés en chômage partiel ; des mesures salariales pour les salariés en télétravail (50 € par mois) et ceux continuant à travailler sur site (prime défiscalisée de 1500 €) ; la reprise des NAO et versement de la prime de vacances à fin mai ; la création d'un fonds de solidarité au bénéfice de l'hôpital public ; des garanties sur l'emploi et le maintien du parc de magasins ; une prime défiscalisée à hauteur de 1500 euros pour les salariés exerçant leur activité sur site ou en contact avec la clientèle depuis le début du confinement.

Pour la reprise d'activité, elle demande la diminution du volume d'heures de travail de mai à juin par les CP et RTT acquis ; l'adaptation à la faible activité d'été par la pose de semaines de CP ; la mise en place d'un plan de reprise d'activité co-élaboré et la détermination des modalités de reprise en toute sécurité.

Le choc bien compréhensible pour les 12 000 salariés du groupe alors que l'ordonnance du 22 avril 2020 favorise le maintien des salaires des travailleurs avec la réduction du taux de cotisations sur les compléments versés par les entreprises. « La CFDT Fnac en appelle à la responsabilité sociale et sociétale du groupe, afin que ses dirigeants contribuent à éviter que la crise sanitaire actuelle n'aboutisse au sein du groupe à une perte de confiance des salariés envers leur hiérarchie et ne devienne une crise sociale. La solidarité entre tous les acteurs de notre société doit être la priorité dans les difficultés économiques auxquelles nous faisons face. » écrit l'équipe CFDT dans une lettre adressée à Enrique Martinez, le PDG du groupe Fnac/Darty.

Les représentants syndicaux tenus à l'écart des salariés

Les syndicats se heurtent à une difficulté majeure : le manque de proximité avec les salariés. Le confinement complique la communication des représentants et le groupe ne semble pas vouloir faciliter la circulation de l'information syndicale alors que 80% du personnel est confiné.

Et pourtant, des enjeux se jouent pour la reprise de l'activité. Les responsables ont au-dessus de la pile de leurs dossiers le sujet de l'organisation du temps de travail avec l'idée de mettre en place une modulation du temps de travail individualisée. « L'entreprise fait du chantage à l'emploi sur les employés, les plus bas salaires, en voulant imposer cette modulation. Pour nous, elle ne ferait que déséquilibrer l'équilibre vie professionnelle/vie personnelle et dégrader gravement les conditions de travail des salariés. N'oublions pas que depuis dix ans nous subissons une baisse constante des effectifs », martèle l'équipe CFDT.

dblain@cfdt.fr

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