Conseils d'administration sous l'emprise de la numérisation

Soutien croissant aux quotas de femmes

  • La révolution numérique est devenue un sujet prééminent dans les conseils d'administration, dont les compétences dans ce domaine doivent être améliorées
  • La fonction de membre de CA étant appelée à cibler des spécialistes pourvus de plus connaissances spécialisées et sectorielles, la difficulté à les recruter ira s'accentuant
  • L'approbation des directives de genre pour la gestion de l'entreprise définie par le Conseil fédéral a considérablement augmenté
  • Une nette majorité des membres de conseils d'administration préconise la suppression des rapports trimestriels

Zurich, le 27 novembre 2016 : La société suisse de recrutement de cadres supérieurs Knight Gianella a lancé auprès des membres de conseils d'administration sa troisième enquête visant à déterminer l'impact sur leurs activités des défis économiques actuels et des cadres réglementaires modifiés. Elle a été élaborée conjointement avec le Corporate Governance Competence Center de l'Université de Saint- Gall et réalisée par Dichter Research AG. 158 membres des conseils d'administration d'entreprises suisses cotées en bourse et de grandes entreprises non cotées en bourse y ont pris part. Ils siègent dans 742 conseils d'administration au total.

Le passage à l'ère numérique occupe les conseils d'administration

La révolution numérique est en ce moment le principal sujet de préoccupation des conseils d'administration. 63 % des membres de conseils d'administration interrogés la considèrent comme « très importante ». Les modèles d'affaires doivent être reconsidérés et la stratégie des entreprises adaptée en conséquence. Les conseils d'administration doivent faire avancer les investissements requis à cet effet, modifier la structure de leur entreprise et privilégier la diversité dans le conseil d'administration et le management. Pour prendre les bonnes décisions dans la transformation numérique, les conseils d'administration doivent se mettre eux-mêmes à jour. 82 % des personnes interrogées sont d'avis que « leur » conseil d'administration doit étendre ses compétences numériques. Outre le savoir-faire numérique requis, les exigences dans des domaines tels que les finances, la conformité et les nouveaux modèles d'affaires ont beaucoup changé. Presque 90 % des membres de conseils d'administration pensent que surtout les besoins en spécialisation thématique sont devenus impératifs. « En raison de la demande accrue de connaissances spécifiques et d'une expérience de ce secteur, le conseil d'administration évolue de plus en plus en vers une commission spécialisée au détriment de la gestion des affaires », explique Sandro V. Gianella, partenaire de Knight Gianella. « Ce phénomène se répercute sur la composition de l'organe CA et sur le recrutement de ses nouveaux membres, qui à l'avenir deviendra encore plus sélectif ».

Au maximum quatre mandats de conseil d'administration par membre CA

La nomination du CEO au conseil d'administration après son départ de la direction des opérations paraît de prime abord susceptible de renforcer les acquis thématiques, la connaissance de l'entreprise et l'expérience de la branche de cette entité. Une majorité de répondants a toutefois réagi avec un certain scepticisme à l'opportunité d'élire au sein du CA un CEO peu après l'expiration de son mandat et à l'alternative préconisant qu'il s'en abstienne pour des raisons de gouvernance. Un tiers des personnes interrogées trouve que le réengagement du CEO dans le conseil d'administration « ne pose pas problème » et l'approuve. Environ la moitié y est cependant opposée pour des raisons de fond et 18 % ont demandé que le CEO fasse une pause d'au moins 2 ans avant d'entrer au conseil d'administration.

Dans ce contexte, une nette majorité des membres de conseils d'administration interrogés est persuadée que le recrutement de nouveaux membres CA sera rendu difficile par le renforcement des exigences et le surcroît de connaissances et d'expériences thématiques et sectorielles attendu d'eux. En outre, les activités de membre d'un CA prennent de plus en plus de temps à cause de la mise en œuvre de l'initiative Minder et de la réglementation croissante. De l'avis des répondants, il en résulte que les membres de CA devraient désormais diminuer leur nombre de mandats CA. 80 % des personnes interrogées considèrent que ce nombre ne devrait pas dépasser quatre dans les sociétés cotées en bourse.

Membres des CA en majorité opposés aux rapports trimestriels

Aux yeux de la quasi-majorité des membres des CA, la pérennité est un élément primordial de la stratégie d'une entreprise et le principal vecteur de son évolution. Pour cette raison, les membres des CA critiquent entre autres les rapports trimestriels qui augmentent le risque d'une réflexion et d'une action à court terme. 58 % sont pour la suppression des rapports trimestriels.

Acceptation croissante de l'instauration d'un quota de femmes à la direction

La question du quota de genre a de nouveau fait débat cette année au sein des conseils d'administration. Dans la révision du droit de la société anonyme, les directives pour la répartition de genre occupent une place importante. Dans son projet de loi publié mercredi dernier, le Conseil fédéral préconise au sein des conseils d'administration de sociétés cotées en bourse une proportion de femmes de 30 % à atteindre dans un délai de 5 ans. Les opinions à ce sujet sont divisées dans une mesure comparable à l'année dernière : 41 % des membres de CA trouvent cet objectif réalisable. 34 % sont d'avis contraire. La proportion de femmes membres de conseils d'administration suisses a indéniablement beaucoup augmenté ces dernières années, mais elle reste nettement inférieure aux directives fixées par le Conseil fédéral, ainsi qu'à la moyenne mondiale.

En ce qui concerne le quota des femmes pour des postes dirigeants dans des sociétés cotées en bourse - le Conseil fédéral en a fixé le taux à 20 % avec une période transitoire de 10 ans - les opinions s'équilibrent là aussi : environ 40 % considèrent cet objectif comme réalisable, tandis qu'à peu près autant de répondants sont d'avis contraire. Fait qu'il importe de relever, l'acceptation d'une directive de genre proposée par le Conseil fédéral a beaucoup progressé par rapport à l'année dernière, où seulement 9 % des personnes interrogées avaient soutenu cet objectif. La raison de ce changement est probablement surtout imputable à la proportion plus faible et à la période de transition plus longue, consécutives aux résultats de la procédure de consultation du projet de loi. En Suisse, la proportion de femmes dans le top-management est de moins de 7 % selon des études.

Vous trouverez les résultats de l'étude en allemand, français et anglais souswww.knightgianella.ch/news/

Contact:
Sandro V. Gianella
e-mail: svg@knightgianella.ch

Téléphone: +41 44 421 29 03

À propos de Knight Gianella
La société de recrutement de cadres supérieurs Knight Gianella se concentre sur la recherche nationale et internationale directe de dirigeants et les conseils dans l'occupation de postes - clés aux niveaux de la direction et du conseil d'administration. Fondée en 1965 en qualité de membre d'un groupe consultatif nord-américain, Knight Gianella a acquis au milieu des années '90 la stature de partenaire indépendant, avec un mode de réflexion et d'opération suisse et le fonctionnement d'une boutique. Knight Gianella est sollicité pour régler des successions spécifiques et délicates et/ou repourvoir des postes nouvellement créés. Son taux de réussite de ces dernières années a atteint 98 pour cent, le « repeat business » est de plus de 70 pour cent. Pendant cette même période, les partenaires Sandro V. Gianella et Stephan Reifferscheid ont repourvu chaque année avec succès et durablement une trentaine de postes de cadres supérieurs et de mandats CA.


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