(Actualisé avec détails, contexte)

LA HAVANE/BOGOTA, 20 novembre (Reuters) - Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont accepté de relâcher un général capturé au cours du week-end, une décision qui devrait ouvrir la voie à une reprise des négociations de paix visant à mettre un terme à un demi-siècle d'insurrection.

Les Farc ont promis de libérer le général Ruben Dario Alzate ainsi que quatre autres personnes capturées au cours des deux dernières semaines "aussi vite que possible" après avoir trouvé un accord sur les conditions de cette libération avec le gouvernement et les pays garants des pourparlers de paix, Cuba et la Norvège.

Les services du président Juan Manuel Santos ont rapidement réagi à l'annonce des Farc, s'engageant à reprendre les négociations dès la libération effective des otages.

Le général Ruben Dario Alzate, en poste dans la région de Choco, sur le Pacifique, a été capturé dimanche en compagnie d'un avocat et d'un autre officier à proximité de la ville de Quibdo, dans l'ouest de la Colombie.

Peu auparavant, les rebelles avaient kidnappé deux soldats dans l'est du pays.

"Le gouvernement va tout faire pour assurer que ces personnes retrouvent saines et sauves leur foyer, avec l'espoir que cela arrive le plus vite posssible", lit-on dans un bref communiqué de la présidence.

"Une fois qu'elles seront toutes libérées, la délégation du gouvernement retournera à la Havane.

Le président colombien Juan Manuel Santos avait suspendu les négociations de paix avec les rebelles marxistes des Forces armées révolutionnaires (Farc) à la suite de l'enlèvement du général

La décision des Farc de libérer les prisonniers peut faire taire les opposants au processus de paix, qui estiment que les rebelles n'ont pas réellement l'intention de mettre un terme à un conflit qui a fait plus de 200.000 morts en 50 ans.

Les négociations entre le gouvernement colombien et les Farc ont débuté en novembre 2012. Lors de sa réélection cette année, Juan Manuel Santos avait mis le processus de paix au centre de sa campagne.

Les pourparlers ont porté leurs fruits sur trois des cinq dossiers à l'ordre du jour des discussions (réforme agraire; participation des rebelles à la vie politique colombienne; lutte contre la production et le trafic de drogue).

Les négociateurs doivent encore s'accorder sur l'indemnisation des victimes et sur la sortie du conflit avec notamment la question du désarmement. (Nelson Acosta et Julia Symmes Cobb, Benoît Van Overstraeten pour le service français)