par Noëlle Mennella

Ces informations ont provoqué une forte hausse du titre du groupe de villages de vacances, qui a clôturé sur un bond de 7,52% à 14,79 euros, surperformant nettement l'indice SBF 120 (+0,52%).

Le groupe, qui table sur une amélioration de sa rentabilité récurrente en 2011, a dégagé sur l'exercice clos le 31 octobre 2010 un résultat opérationnel courant (ROC) des villages de 42 millions d'euros, contre 36 millions un an plus tôt.

Sa perte nette annuelle a été ramenée à 14 millions contre 53 millions l'an dernier.

Club Med a généré un free cash-flow hors cession positif (23 millions d'euros) pour la première fois depuis plus de 10 ans.

Chez Natixis, Geoffrey d'Halluin a qualifié de "solides" les résultats 2009-2010. "Nous voyons cette publication comme positive au regard de la poursuite de l'augmentation de la marge Villages mais surtout de la solide génération de free cash flow", a commenté l'analyste.

Il a également observé que le ROC publié par Club Med était supérieur au consensus des analystes de 38 millions d'euros, qui visaient également une perte nette de 12 millions.

Club Med dit avoir gagné des parts de marché et amélioré l'ensemble de ses marges en valeur absolue ou relative sur l'exercice passé. Sa dette nette a diminué à 197 millions faisant tomber son gearing à 38,2%, contre 48,6%.

AMBITIONS EN CHINE

Mais le chiffre d'affaires des villages a baissé de 3,4% à 1.336 millions d'euros, du fait de la partie transport (-8,7%). Le groupe observe néanmoins que, sur l'année 2010, les prises de commandes exprimées en chiffre d'affaires comparable, toutes saisons confondues, sont en progression de 9%.

Sur les huit dernières semaines, les réservations sur l'hiver 2010-2011 ont cru de 7,9% (+7,5% en Europe, +4,4% en Amérique et +12,8% en Asie).

La stratégie de montée en gamme du groupe est validée par une hausse du nombre de clients 4 à 5 "tridents", l'équivalent des étoiles au Club Med, qui représentent aujourd'hui 56% de l'ensemble de la clientèle du groupe.

Le directeur financier, Michel Wolfovski, a déclaré que "la rentabilité récurrente devrait s'améliorer très significativement sur 2011".

Lors d'un point presse téléphonique, il a ajouté que le groupe devait encore céder des villages non stratégiques et que ces sorties seraient achevées en 2012.

Il a en outre indiqué qu'"avoir un free cash flow positif (avait) vocation à devenir récurrent".

Le PDG du Club Med, Henri Giscard d'Estaing, a assuré quant à lui que "2011 se présent(ait) favorablement".

Au cours d'une réunion d'information, il a ajouté que les objectifs que le groupe s'est fixés pour fin 2012 en matière de montée en gamme et de ventes directes devraient permettre d'atteindre une marge d'Ebitda villages proche de 10%. Cette marge a progressé de 7,4% en 2009 à 8% en 2010.

A fin 2012, Club Med veut que les deux tiers de son parc soient constitués de 4 et 5 tridents. A cet horizon, il entend porter sa part de distribution directe à plus de 60% des ventes.

Avec une croissance de plus de 40% sur 2010, la Chine devrait, comme prévu, devenir le deuxième marché du groupe d'ici 2015 avec l'ouverture de cinq villages.

Le conglomérat chinois Fosun est entré en juin au capital du Club Med à hauteur de 7,1%. Il détient aujourd'hui une part de 9,1% qu'il peut porter à 10%.

Dans un avis financiers, l'Autorité des marchés financiers a de son côté fait savoir que le fonds GLG Partners avait franchi à la hausse le seuil de 5% des droits de vote de Club Med.

GLG Partners détient désormais 5,17% du capital et 5,01% des droits de vote du groupe français.

Avec Matthieu Protard, édité par Benjamin Mallet