WASHINGTON, 9 décembre (Reuters) - L'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton a estimé jeudi que la circulation de fausses informations constituait un danger qui devait être combattu au plus vite, un mois après sa défaite à l'issue d'une campagne présidentielle émaillée de fausses nouvelles.

"Nous devons défendre notre démocratie", a déclaré l'ex-candidate lors d'une réunion en l'honneur du chef des démocrates au Sénat, Harry Reid, qui prend sa retraite, face à "l'épidémie de fausses informations malveillantes et de fausse propagande qui a inondé les réseaux sociaux au cours de l'année".

Hillary Clinton a invité les acteurs publics aussi bien que privés à endiguer cette tendance.

"Il est maintenant clair que les soi-disant 'fausses informations' peuvent avoir des conséquences réelles. Il ne s'agit pas de politique ou d'esprit de parti. Des vies sont en jeu. Les vies de gens ordinaires qui essaient seulement de vaquer à leurs occupations, de travailler, de contribuer à leur communauté", a-t-elle dit.

Clinton a été la cible de ce type de fausse rumeurs.

Des publications en ligne rapportaient qu'une pizzeria de Washington servait de couverture à un réseau pédophile dirigé par la candidate.

Dimanche, un homme armé d'un fusil a fait irruption et tiré dans ce restaurant. Il a dit à la police vouloir "enquêter" sur ces informations lues en ligne.

(Patricia Zengerle; Julie Carriat pour le service français)