Un document technique a été déposé par le groupe auprès de la Securities and Exchange Commission, le régulateur des Bourses américaines.

"Vendredi dernier, nous avons déposé un S-1 auprès de la SEC. Je ne peux pas faire de déclaration et ne le ferai pas. Tout ce que nous dirions à présent interfèrerait avec le processus", a déclaré Sergio Marchionne, également administrateur délégué de Fiat, lors d'une interview à Reuters Insider TV en marge du salon automobile de Genève.

Selon lui, le S-1 représente "la première étape pour revenir sur les marchés financiers américains".

Le seul document concernant Chrysler visible mardi matin sur le site de la SEC était daté de vendredi. Il présente le détail des opérations financières du groupe en 2010 et dresse la liste des facteurs de risque pesant sur ses perspectives.

Les porte-paroles de Fiat et de Chrysler n'étaient pas en mesure d'apporter plus de précisions à ce sujet. Fiat détient 25% de Chrysler et en assure la direction opérationnelle.

Par ailleurs, Sergio Marchionne a déclaré que le groupe Fiat annoncerait avant la fin avril comment il comptait entrer sur le marché russe après l'abandon de son projet d'alliance avec Sollers, un constructeur local.

La semaine dernière, Fiat avait adressé au ministère russe de l'Industrie un protocole d'accord affirmant que son intention de venir produire des voitures en Russie restait intacte.

Fiat n'a toutefois pas précisé s'il se mettrait en quête d'un nouvel allié ou non.

"Dire avec qui nous parlons en ce moment n'au aucun intérêt. Nous étudions une série d'options et nous avons jusqu'à la fin avril pour faire connaître les détails", a dit Sergio Marchionne.

Lisa Jucca, Gregory Schwartz pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten