PEKIN, 1er février (Reuters) - Les autorités chinoises du Tibet offriront une récompense pouvant aller jusqu'à 300.000 yuans (42.000 euros) pour obtenir des renseignements sur des "attentats terroristes violents", a annoncé samedi soir l'agence de presse officielle Chine nouvelle.

Les autorités sont à la recherche d'informations sur les "organisations terroristes étrangères et les activités de leurs membres à l'intérieur de la Chine" et sur "le développement de l'extrémisme religieux", précise l'agence de presse.

Le Tibet ne connaît a priori pas le genre d'attentats qui ont fait ces dernières années des centaines de morts dans la région ouïghoure du Xinjiang et que Pékin attribue aux islamistes.

Il y a toutefois eu des manifestations violentes pour protester contre la politique chinoise qui, disent les organisations de défense des droits de l'homme, bafouent la liberté religieuse et la culture tibétaine.

Les ONG soulignent aussi que la loi en préparation sur la lutte contre le terrorisme a un cadre très large et donnera aux autorités des pouvoirs sans contrôle pour commettre des violations des droits humains.

Dans ce projet, la définition du terrorisme comprend "les pensées, discours ou conduites" qui visent à "subvertir le pouvoir d'Etat", "incitent à la haine ethnique" ou "divisent l'Etat". Les accusations très imprécises de subversion et de division sont souvent utilisées contre les dissidents.

(Michael Martina et Norihiko Shirouzu; Danielle Rouquié pour le service français)