Candriam a livré ses perspectives pour le marché de la dette des marchés émergents en 2023. " Les vents contraires des marchés émergents étant bien évalués, si et quand la Fed finit par se concentrer sur le soutien de l'économie américaine en cas de ralentissement, les marchés émergents devraient bien se comporter ", souligne Diliana Deltcheva, Head of Emerging Markets Debt chez le gestionnaire d’actifs européen. Candriam pense " toutefois que cela pourrait avoir lieu dans la seconde moitié de 2023 plutôt que dans la première, voire en 2024 ".

L'attention se porte désormais sur le ralentissement de la croissance mondiale et surtout américaine, notamment au premier semestre 2023. Il y a des indications claires que les États-Unis sont en train de ralentir. L'Europe est déjà probablement en récession.

La croissance des pays émergents sera probablement aussi sous pression en 2023, mais elle devrait dépasser celle des marchés développés. L'inflation dans les pays émergents devrait atteindre un pic au début de l'année prochaine, comme c'est déjà le cas dans plusieurs économies.

En outre, les marchés obligataires mondiaux ont été durement touchés en 2022 et les marchés émergents n'ont pas fait exception, avec la plus forte baisse jamais enregistrée. Cela est dû en grande partie à la chute des taux américains, qui ont également connu leur plus grande baisse jamais enregistrée.

Pour Candriam, " sur un horizon d'un an, les dettes des pays émergents en devise forte et en devise locale offriront des rendements autour de 11-15 %, avec une base de référence de 13 %. Ses prévisions tablent sur une stabilisation des bons du Trésor américain dans un contexte de ralentissement aux États-Unis et sur une certaine compression des spreads dans les pays émergents.

Le gestionnaire d'actifs prévoit que " les bons du Trésor américain à 5 et 10 ans se situeront dans une fourchette de 3 à 3,5 %, avec un scénario central de 3,25 % et prévoit un rendement brut de 10 à 15 % pour les entreprises des pays émergents sur un horizon d'un an ".