(Actualisé avec source européenne § 6-8)

BRUXELLES, 29 janvier (Reuters) - Le Premier ministre britannique David Cameron, qui veut obtenir une refonte des relations entre le Royaume-Uni et ses partenaires européens, a estimé vendredi que les propositions mises sur la table par l'Union européenne étaient insuffisantes mais a fait état de progrès.

"Nous voulons en finir avec l'idée du tout ou rien. Des gens disaient que cela serait impossible, il y a pourtant aujourd'hui une proposition sur la table. Elle n'est pas assez bonne, elle nécessite plus de travail, mais nous progressons", a-t-il dit à la BBC.

L'UE a proposé un mécanisme de "freinage d'urgence" qui permettrait à la Grande-Bretagne de limiter l'immigration en provenance des autres Etats membres, a-t-on appris jeudi de sources proches des discussions.

Il s'agit d'autoriser n'importe quel Etat membre en mesure de démontrer que les flux migratoires menacent ses prestations sociales de cesser d'en faire bénéficier les nouveaux venus pendant une durée pouvant aller jusqu'à quatre ans.

C'est l'une des principales exigences de Cameron, qui a promis d'organiser d'ici fin 2017 un référendum sur le maintien au sein de l'UE et de faire campagne pour le "Yes" à condition que ses demandes soient satisfaites.

Le Premier ministre britannique était à Bruxelles ce vendredi pour faire le point avec Jean-Claude Juncker. Dans l'entourage du président de la Commission européenne, on a fait état d'un déjeuner de travail "difficile mais constructif".

La question britannique sera au centre du prochain Conseil européen, les 18 et 19 février.

Le prochain rendez-vous de Cameron est fixé à dimanche soir pour un dîner de travail à Downing Street avec le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk. Ce dernier, dit-on de sources proches des négociations, espère que le dossier aura suffisamment avancé au terme du week-end pour qu'il puisse soumettre un projet d'accord aux 27 autres dirigeants européens en début de semaine prochaine. (Alastair Macdonald avec Elizabeth Piper à Londres; Jean-Philippe Lefief et Henri-Pierre André pour le service français)