(Supprime la mention de la clause sur les 360 jours au dernier paragraphe)

NAIROBI, 2 janvier (Reuters) - La Haute cour du Kenya a suspendu vendredi huit clauses d'une loi antiterroriste promulguée voici deux semaines par le président Uhuru Kenyatta, à la suite d'objections soulevées par l'opposition concernant sa constitutionnalité.

Le chef de l'Etat a signé la nouvelle loi le 19 décembre, en assurant qu'elle ne contrevenait pas à la Constitution et ne violait pas les droits, mais certaines organisations de l'opposition ont fait valoir que ces mesures, qui permettent notamment de placer un suspect en détention administrative pendant 360 jours et non plus 90, menaçait les libertés, dont celle d'expression.

Le président Kenyatta subit des pressions pour renforcer la sécurité dans le pays depuis que les insurgés islamistes somaliens des Chabaab ont massacré 67 personnes dans une galerie commerçante de Nairobi en septembre 2013.

En plus de la promulgation de cette loi, Uhuru Kenyatta a remplacé le ministre de l'Intérieur et le chef de la police.

Huit clauses de la loi ont été suspendues par le juge George Odunga, de la Haute cour. (Edith Honan et George Obulutsa; Eric Faye pour le service français)