Pour CCR AM, le moral des investisseurs en actions européennes reste toujours bas en ce début d'année. Ainsi « l'environnement global, économique et politique, est pour le moins incertain ». Quant aux valeurs cotées « s'il est indéniable que les valorisations boursières sont historiquement faibles, il est prévisible que les publications des prochains trimestres seront bien inférieures aux attentes des analystes, qui anticipent une croissance de l'ordre de 10% des profits en 2012 » note la société de gestion.


« C'est pourtant dans de tels contextes d'incertitude et de valorisations basses que survient un type bien particulier d'opérations financières : les retraits de la cote par des actionnaires majoritaires, qu'il s'agisse de groupes industriels, financiers voire familiaux » souligne CCR AM. Et selon la société de gestion, plusieurs raisons expliquent de telles opérations.

« D'une part, ils savent parfaitement ce qu'ils achètent, le risque de mauvaises surprises est inexistant ; de même ils ont une connaissance précise des économies et synergies, assez limitées au demeurant, qu'ils pourront tirer de cette opération (frais de cotation, autres réductions de frais généraux et éventuelle intégration des achats). Enfin le risque managérial est à peu prés nul, puisqu'il ne s'agit pas de fusionner deux entreprises concurrentes avec des doublons hiérarchiques ».

Et de manière générale, « ces opérations procurent aux actionnaires des primes substantielles par rapport aux derniers cours cotés ». A titre d'exemple, en novembre 2008, la famille Quandt avait racheté le flottant du groupe allemand de chimie de spécialité Altana pour 900 millions d'euros, dégageant une prime de 38%. Il est donc probable, selon la société de gestion, que ce type d'opérations se multiplie l'an prochain et « nous espérons bien que 2012 sera l'occasion pour nos fonds de bénéficier de ces opérations », conclut CCR AM