Le secteur automobile est toujours à l'honneur en fin de journée à la bourse de Paris. Renault et Peugeot PSA Citroën, les deux constructeurs automobiles français, évoluent en tête du classement de l'indice CAC 40 avec des hausses respectives de 1,94% à 35,93 euros et de 2,23% à 23,15 euros. Les investisseurs réagissent à un signal positif envoyé par les deux groupes, qui ont annoncé aujourd'hui leur intention de rembourser par anticipation une partie des prêts gouvernementaux qui leur avaient été accordés pendant la crise.

Outre la progression des deux constructeurs en bourse, l'équipementier Valeo profite de ce climat et gagne 2,12% à 29,89 euros.

Peugeot et Renault ont donc annoncé le remboursement d'une tranche d'un milliard d'euros chacun à l'Etat. Ils avaient obtenu en avril 2009 un prêt de 3 milliards d'euros chacun à 6% d'intérêt dont le remboursement était prévu à l'origine entre 2011 et 2014.

Ce remboursement anticipé n'est pas une surprise : Renault et Peugeot avaient annoncé au printemps dernier leur intention de procéder à une telle opération. Les marchés actions accueillent toutefois cette annonce comme un nouveau signe de vigueur pour l'industrie automobile.

Selon CM-CIC, ce remboursement constitue « surtout un effet d'annonce ». Cet événement ne change pas les estimations de l'analyste pour les deux groupes. Il rappelle que PSA avait publié le mois dernier un cash flow positif au premier semestre de 315 millions d'euros et de 1 420 millions pour Renault pour une dette respectivement de 1,7 milliard et de 4,6 milliards d'euros.

CM-CIC observe toutefois que ce remboursement devrait réduire la dette brute et confirme la très bonne liquidité de ces deux groupes.

« Outre cet effet d'annonce favorable au titre, l'intérêt de ce remboursement est qu'aujourd'hui, les deux groupes peuvent se refinancer sur le marché à des taux de 4-5% donc plus faibles que les 6% demandés par l'Etat », écrit-il.

Cela pourrait représenter une économie de frais financiers de plus de 20 millions d'euros pour chaque constructeur, calcule-t-il.

Ces derniers mois, Peugeot et Renault avaient déjà montré les signes d'une embellie du secteur en renouant avec les bénéfices au premier semestre.