De son côté, l'exécutif communautaire a proposé de placer les agences de notation sous l'oeil du superviseur européen et lancé une révision des règles de gouvernance et de rémunération dans le secteur.

"Tout le monde doit faire mieux. Il y a des efforts demandés au monde politique et aux citoyens; les marchés financiers doivent participer à cet effort", a dit José Manuel Barroso lors d'une conférence de presse avec les commissaires aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn et au Marché intérieur Michel Barnier.

"Pour y parvenir, il faut donner aux autorités de supervision suffisamment de moyens d'action (...) La Commission a proposé une réforme de la supervision (financière) l'été dernier, il est urgent que le Parlement et les Etats membres achèvent leurs travaux pour que les nouvelles autorités soient mises en place d'ici 2011", a-t-il ajouté.

Il a considéré que cela permettrait à l'Union européenne d'aborder les prochaines réunions du G20 en position de force.

Michel Barnier a présenté une proposition visant à ce que les agences de notation, dont le rôle a été très critiqué dans la crise de la zone euro, soient supervisées par la future autorité européenne de supervision des marchés.

Ces agences devront s'enregistrer et devront répondre à des exigences accrues de transparence. Elles pourront être amenées à devoir fournir des explications sur la manière dont elles fixent une note.

Les trois principales agences mondiales, Moody's, Standard and Poor's et Fitch, pourront aussi être soumises à des sanctions financières ou a un retrait de licence le cas échéant.

Concernant les rémunérations, la Commission européenne a demandé aux Etats membres d'appliquer de manière plus stricte ses recommandations visant à décourager les prises de risque excessives dans le secteur financier.

Elle a l'intention d'étendre ces recommandations au secteur des assurances et des OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières).

Enfin, une consultation a été ouverte jusqu'à mi-août afin de réformer la gouvernance dans les entreprises financières.

L'exécutif communautaire souhaite notamment limiter le nombre de mandats des membres de conseils d'administration du secteur et favoriser une plus grande diversité.

Julien Toyer, édité par Wilfrid Exbrayat