Dans les émergents, le portefeuille d'Henderson Global Investors affiche un biais envers les sociétés cotées sur les pays qui ont été affectés par la baisse du cours des matières premières tels que le Brésil, le Chili et l'Afrique du sud. Le choc économique qui s'en est suivi a entrainé un affaiblissement des devises, une hausse du nombre de titres attractifs et une possibilité alléchante d'amélioration de la gouvernance nationale, indique Glen Finegan, directeur Actions pays émergents d'Henderson Global Investors.

Les électeurs de la classe moyenne émergente sud-africaine ont, au cours de l'année 2016, fait passer un message à l'ANC (Congrès National Africain) au pouvoir en demandant une baisse de la corruption et un recentrement des efforts sur l'amélioration des conditions de vie. Il est également possible, au Brésil, de considérer la chute de l'administration Rousseff comme une demande de baisse de la corruption au sein du gouvernement. La satisfaction des revendications des citoyens est loin d'être assurée mais l'amélioration des standards de gouvernance pourrait entrainer une hausse des valorisations à moyen et à long terme.

Sur une note moins positive, certains pays émergents, qui semblaient relativement stables, pourraient ne pas être épargnés par la vague populiste qui frappe les pays développés. Le gouvernement polonais a adopté, en 2016, une approche plus interventionniste et, au Chili, les hommes politiques de gauche ont récemment proposé de modifier la réglementation des sociétés des eaux. Les risques populistes de ce type devraient augmenter si la croissance économique globale ne s'améliore pas et pourraient peser sur le rendement des investissements.