Natixis s'est penché sur l'industrie des hegde funds et dans l'ensemble, le bilan semble plutôt médiocre : -2,5% d'après l'indice Dow Jones Credit Suisse, -5% d'après l'indice HFRI. Ainsi, à première vue, la comparaison avec la gestion traditionnelle (à travers un benchmark diversifié à volatilité comparable 45% actions, 55% obligations) ne s'avère guère flatteuse. La sous-performance de la gestion alternative dépasserait les 7% sur l'année 2011 !

Si on considère un investissement à travers des fonds de fonds, la conclusion est encore plus décevante (-5,6% d'après l'indice HFRI). « Ces chiffres rappellent à la fois les limites des indices globaux de hedge funds en termes de représentativité d'une industrie si diverse et l'importance d'une sélection de fonds opportuniste permettant une rotation des stratégies efficace », explique la banque. En effet, la moitié des stratégies a reporté une performance positive sur l'année 2011.

La collecte nette devrait rester positive sur l'année : Natixis estime qu'au 3ème trimestre 2011 les encours sous gestion ont dépassé les 2 000 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de presque 4% par rapport au niveau de fin 2010. Les investisseurs ont donc continué de considérer la gestion alternative comme une source de diversification face à la forte concentration des actifs risqués.

L'investissement ne s'est cependant pas réparti de manière homogène sur l'ensemble des stratégies, mais une réelle sélection a été opérée. Les décisions d'allocations ont ainsi privilégié les stratégies d'arbitrage (Fixed Income, Equity Market Neutral, Convertible Arb) et les Global Macro au détriment des Long/Short, Merger Arb et des Distressed.