par Noëlle Mennella

La transaction avec Cello Pens, à finaliser au deuxième trimestre 2009, devrait être positive sur le résultat net par action dès l'exercice en cours, est-il indiqué dans un communiqué.

Lors d'une conférence téléphonique, Bruno Bic, le président de la société, a précisé que celle-ci disposait de 200 millions d'euros de cash pour saisir d'autres opportunités de croissance externe.

Il a par ailleurs confirmé l'objectif de la société d'accroître légèrement son chiffre d'affaires 2009.

S'agissant de 2009, le président a seulement affirmé que Bic était "préparé à faire face une situation économie difficile" marquée par la volatilité des monnaies. Il a rappelé que les deux tiers du chiffre d'affaires de Bic étaient réalisés dans d'autres devises que l'euro.

De son côté, le directeur général Mario Guevara a précisé que la transaction avec le groupe indien sera financée à hauteur de 70% par emprunts et le solde sur la trésorerie de la société.

"On a déjà négocié un taux d'intérêt avec deux ou trois banques en France à moins de 3% pour une durée de 5 ans et un paiement égal chaque année. Le remboursement pourra s'effectuer à l'avance", a-t-il dit.

UN PRIX UN PEU ÉLEVÉ

L'entreprise familiale Cello Pens est le n°1 sur le marché indien des instruments d'écriture avec une part de marché de 37% et une marge d'exploitation similaire à celle de Bic d'à peu près 30%, a déclaré Bruno Bic. En 2007-2008, la société a dégagé un chiffre d'affaires de 4,1 milliards de roupies indiennes (64 millions d'euros).

Dans le cadre de son accord avec Cello Pens, Bic dispose d'une option d'achat lui permettant de porter en 2013 sa participation à hauteur de 55%. Le prix sera notamment déterminé en fonction des résultats futurs.

L'action Bic, en hausse de près de 1,50% à l'ouverture, avait réduit son avance à 0,44% vers 10h00 affichant un cours de 43,5 euros.

"Cette acquisition nous parait très positive pour le groupe qui pâtissait, selon nous, de sa faible présence dans les pays émergents à forte croissance. Fort d'une trésorerie nette de 140 millions à fin septembre 2008, cette opération ne devrait pas fragiliser la solidité financière du groupe", commente Virginia Hééribout, analyste chez Natixis Securities.

Chez Oddo Securities, Vanessa Laurence note que d'un point de vue stratégique, "ce partenariat permet à Bic de bénéficier d'une taille critique en Inde qui est l'un des plus importants marché de la papeterie avec une croissance annuelle de 10% à 20% alors que le marché mondial de la papeterie est stagnant, voire en baisse".

L'analyste estime que cette acquisition "constitue une bonne nouvelle" même si elle juge "que le prix payé est légèrement élevé".

Avec Mattias Blamont, édité par Jean-Michel Bélot