par Dave Graham

Le président du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero avait appelé cette semaine à développer une politique budgétaire plus harmonisée à l'échelle de la zone euro, ainsi qu'une politique économique commune, afin d'éviter les pressions extérieures à l'origine des crises grecque et irlandaise.

"Il n'y a ni projet ni volonté de former une politique budgétaire commune. La réforme décisive du pacte de stabilité et de croissance mène déjà à une coopération plus étroite en matière de politique économique", a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert.

Les dirigeants européens estiment en majorité que la politique budgétaire et fiscale relève de la souveraineté des Etats.

La mise en place d'une union budgétaire ou d'un "gouvernement économique" de la zone euro fait cependant débat. La chancelière allemande Angela Merkel s'y était déclarée favorable début 2010.

Mais si l'Allemagne souhaite bien une convergence économique européenne, elle s'oppose à tout système qui ferait de la zone euro un espace dans lequel un pays - inévitablement l'Allemagne - serait systématiquement mis à contribution pour renflouer ceux en difficulté.

Berlin préfère voir dans la convergence une façon d'exporter sa discipline budgétaire vers les pays jugés moins stricts.

La France et l'Allemagne évoqueront l'euro lors de leur sommet bilatéral prévu le 10 décembre, une semaine avant un Conseil européen régulier, a par ailleurs déclaré Steffen Seibert.

Il a ajouté qu'il n'y avait aucun projet de sommet de l'Union européenne spécialement consacré à la crise de l'euro ce week-end.

Interrogé sur le Portugal, pays considéré par certains comme étant le prochain à devoir solliciter une aide internationale, il a déclaré qu'il revenait à Lisbonne de prendre, le cas échéant, une décision allant dans ce sens.

Avec Annika Breidthardt et Erik Kirschbaum, Benoit Van Overstraeten et Gregory Schwarz pour le service français, édité par Danielle Rouquié