"Nous avons décidé de soutenir le fait que (...) nous ayons un nom français en ce qui concerne l'autorité de surveillance bancaire", a déclaré la chancelière allemande lors de la célébration du cinquantième anniversaire du Traité de l'Elysée.

Paris a accepté lundi le remplacement à la présidence de l'Eurogroupe du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker par le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, candidat de Berlin.

Le ministre français de l'Economie, Pierre Moscovici a indiqué à cette occasion que la France était candidate à la direction de l'organe de surveillance des banques qui sera logé au sein de la Banque centrale européenne.

De sources françaises, on évoque le nom de la secrétaire générale de l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP) Danièle Nouy.

Les Vingt-Sept ont trouvé en décembre un accord pour mettre sur les rails l'union bancaire en confiant la supervision des banques européennes à la BCE à compter de 2014.

La BCE n'assurera la supervision directe que d'environ 200 établissements de grande taille sur les quelque 6.000 banques européennes, mais elle pourra intervenir directement dans des établissements plus petits en cas de difficulté.

Une fois la supervision bancaire unique mise en place, le Mécanisme européen de stabilité sera en principe autorisé à recapitaliser directement les banques.

Jusqu'à présent, les gouvernements de la zone euro ont dû renflouer eux-mêmes leurs établissements bancaires en difficulté, accroissant leur endettement public et alimentant une spéculation dévastatrice sur leur dette souveraine.

Les deux autres volets de l'union bancaire - le mécanisme de résolution des crises bancaires et une assurance commune des dépôts - ne sont en revanche pas encore sur les rails.

Emmanuel Jarry avec Julien Ponthus à Paris, édité par Yves Clarisse