NATIONS UNIES, 11 janvier (Reuters) - Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a exprimé sa consternation vendredi après l'exécution d'une domestique sri lankaise en Arabie saoudite, reconnue coupable d'avoir provoqué la mort de l'enfant dont elle avait la garde.

Condamnée à la peine capitale en 2007, Rizana Nafeek a été décapitée mercredi matin dans la ville de Daouadmy, près de Ryad.

Son employeur saoudien l'avait accusée d'avoir tué en 2005 une petite fille dont elle avait la garde et à qui elle donnait le biberon. Selon le ministre de l'Intérieur saoudien, le bébé a été étranglé après une querelle entre la mère et la baby-sitter.

Le secrétaire général des Nations unies s'est dit "préoccupé par les informations d'irrégularités pendant sa détention et son procès ainsi que par l'augmentation du recours à la peine capitale en Arabie saoudite", selon un communiqué publié par le bureau de presse de Ban Ki-moon.

"Actuellement en Arabie saoudite, les femmes ne bénéficient pas du même accès aux tribunaux et n'ont pas la même possibilité d'obtenir justice. Le secrétaire général est préoccupé par le fait que cette situation soit encore plus dangereuse pour les employées migrantes étant donné leur statut d'étrangères", dit le communiqué.

Le gouvernement sri lankais avait fait appel de la condamnation de sa ressortissante, mais la Cour suprême saoudienne a confirmé le verdict en 2010.

Le Sri Lanka a annoncé jeudi avoir rappelé son ambassadeur en Arabie saoudite. (Michelle Nichols, Hélène Duvigneau pour le service français)