Réduit pour la quatrième fois en autant de mois, le taux de refinancement, celui auquel elle prête des liquidités aux banques, est ainsi ramené de 6,5 à 5,5%. La banque centrale a en outre réduit d'un demi-point, à 5,0%, le taux de réserves obligatoires imposé aux banques.

Parallèlement, le gouvernement a dévoilé un deuxième plan de relance qui inclut des mesures censées soutenir l'investissement et les exportations, ainsi qu'une recapitalisation des banques publiques à hauteur de 200 milliards de roupies (trois milliards d'euros).

Ce plan prévoit notamment une hausse de plus de 100% des investissements étrangers autorisés en obligations d'entreprises indiennes.

L'économie indienne, la troisième d'Asie, a vu sa croissance ralentir nettement en 2008 en réaction à la crise mondiale du crédit. Economistes et conseillers gouvernementaux prévoient une hausse du PIB d'environ 7% sur l'exercice budgétaire en cours, contre 9% ou plus au cours des trois précédents.

"Une fois que la crise sera derrière nous et que le calme et la confiance seront revenus sur les marchés mondiaux, l'activité économique en Inde devrait se reprendre fortement", estime la banque centrale. "Mais une période d'ajustements douloureux est inévitable."

Des statistiques publiées jeudi ont montré une chute de 9,9% sur un an des exportations en novembre, après un recul de 12,1% en octobre.

Début décembre, New Delhi avait déjà annoncé quelque trois milliards d'euros de dépenses supplémentaires et des mesures d'allègement fiscal pour tenter de stimuler l'économie.

Surojit Gupta et Rajkumar Ray, version française Marc Angrand