NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--La Bourse de New York devrait ouvrir sur un rebond vendredi, après sa chute de la veille provoquée par l'exarcebation des tensions entre les Etats-Unis et la Chine au sujet de leurs échanges commerciaux. Vers 14h00, le contrat à terme sur l'indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) gagnait 45 points, soit 0,2%, à 24.008 points. Celui sur l'indice élargi S&P 500 avançait de 6 points, soit 0,2%, à 2.649,3 points, et celui sur le Nasdaq 100 grappillait 4,3 points, soit 0,06%, à 6.696,3 points.

Sur le marché pétrolier, le contrat à terme sur le brut léger doux américain (WTI) gagnait 0,7%, à 64,8 dollars le baril. Du côté des changes, l'euro prenait 0,3% face au billet vert, à 1,2342 dollar.

La Bourse de New York a clôturé sur un plongeon jeudi, lestée par l'offensive du président Donald Trump contre la Chine sur le front commercial, ainsi que par le message ambigu de la Réserve fédérale (Fed) au sujet de l'évolution de sa politique monétaire et par le nouvel accès de faiblesse de l'action Facebook. Le réseau social est en butte à l'affaire Cambridge Analytica, du nom de cette société proche de Donald Trump accusée d'avoir siphonné les données personnelles de millions d'utilisateurs afin de mieux cibler l'électorat du futur président des Etats-Unis dans le cadre de la campagne de 2016. Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 2,9%, à 23.957,89 points, l'indice élargi S&P 500 s'est affaissé de 2,5%, à 2.643,69 points, et le Nasdaq Composite a plongé de 2,4%, à 7.166,68 points.

Donald Trump a évoqué jeudi soir des mesures de rétorsion contre des importations de produits chinois d'un montant allant jusqu'à 60 milliards de dollars. La Chine a répliqué vendredi en menaçant d'imposer des droits de douane sur une centaine de produits américains.

"Les investisseurs tentent d'estimer les conséquences des tensions entre les deux principales économies mondiales sur la croissance et il s'agira là du principal catalyseur de l'évolution du moral du marché", décrypte Konstantinos Anthis, responsable de la recherche chez ADS Securities.

STATISTIQUE DU JOUR

-Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont augmenté en février, soutenues par une hausse des investissements des entreprises. Les commandes de biens durables ont crû de 3,1% en février par rapport au mois précédent, à 247,72 milliards de dollars en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué vendredi le département américain du Commerce. Il s'agit de la plus forte hausse depuis juin 2017. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipaient une augmentation de 1,5% seulement par rapport à janvier.

VALEURS A SUIVRE

-Les actions Target et Kroger grimpaient respectivement de 2,1%, à 70,4 dollars, et de 3,9%, à 23,4 dollars, en préouverture de Wall Street, le média économique en ligne Fast Company ayant rapporté que les deux distributeurs américains négociaient un éventuel rapprochement.

-Dropbox fera ses premiers pas sur le Nasdaq vendredi. La société de stockage de données a fixé jeudi le prix de son introduction en Bourse (IPO) à 21 dollars, au-dessus d'une fourchette indicative déjà relevée mercredi entre 18 et 20 dollars, au lieu de 16 à 18 dollars initialement, selon le Wall Street Journal.

A ce prix de 21 dollars, qui reflète une forte demande de la part des investisseurs, Dropbox serait valorisé à environ 9,2 milliards de dollars. La société lèverait ainsi 756 millions de dollars, en plus des 100 millions de dollars injectés par l'éditeur de logiciels Salesforce.com dans le cadre d'un placement privé avant l'IPO.

EVENEMENTS A VENIR

-Les investisseurs surveilleront à 15h00 (heure de Paris) la parution des ventes de logements neufs aux Etats-Unis pour le mois de février. Ils seront également attentifs aux propos que Neel Kashkari, le président de la Réserve fédérale (Fed) de Minneapolis, pourra tenir sur la politique monétaire dans le cadre d'un discours sur l'économie qu'il prononcera à New York à partir de 15h30. Robert Kaplan, son confrère de la Fed de Dallas, prendra de son côté la parole à 16h30. Eric Rosengren, à la tête de la Fed de Boston, s'exprimera quant à lui à minuit.

Mercredi, la Fed a relevé ses taux directeurs d'un quart de point, comme attendu par le marché. Ses nouvelles projections monétaires correspondent toujours à trois hausses des taux sur l'ensemble de l'année 2018 mais laissent présager trois relèvements en 2019, au lieu des deux jusqu'alors prévus. Ce message entre deux eaux a laissé les investisseurs circonspects.

-Barbara Kollmeyer, MarketWatch (Version française Christine Lejoux) ed: LBO