BNY Mellon Euroland Bond Fund souligne la lourde responsabilité de Mario Draghi
Le gérant pense néanmoins qu'un tel objectif reste atteignable via des baisses de taux d'intérêt, au niveau des taux de refinancement ou des taux de dépôt, compte tenu des vives forces désinflationnistes qui perdurent à travers la région. L'essentiel des pressions inflationnistes actuelles n'aura par ailleurs qu'une portée temporaire (maintenue à des niveaux artificiellement élevés, du fait de l'impact des mesures de rigueur budgétaire) et leur effet de base devrait se dissiper au cours des prochains mois. Aussi, l'inflation au sein de la zone euro devrait selon BNY Mellon Euroland Bond Fund ressortir en deçà de l'objectif de la BCE (fixé légèrement en-dessous de 2% à moyen terme).
D'après le gérant, indépendamment de la décision de la BCE de relancer l'activité économique au sein de la zone euro, il convient de garder à l'esprit les risques liés à de nouveaux chocs politiques qui pourraient potentiellement affecter le système monétaire de l'UE. Des gouvernements de coalition ont par exemple pris les rênes du pouvoir en Italie et au Portugal, tandis que le débat persistant entre les "pro-austérité" et les "pro-croissance" pourrait de nouveau diviser les dirigeants européens, induisant une nouvelle volatilité économique et financière.
Thant Han s'interroge : les pressions de la Troïka (BCE, Union Européenne et Fonds Monétaire International) en faveur de plus de rigueur budgétaire resteront-elles toujours aussi efficaces à l'encontre des pays en difficulté de la zone euro ? Si les statistiques de croissance restent orientées à la baisse, le gérant ne peut exclure un mouvement de sédition. Les prochaines élections législatives allemandes, prévues en septembre, pourraient enfin constituer une nouvelle source d'incertitude.