Lundi, les marchés asiatiques pourraient entamer la dernière semaine du mois dans une ambiance haussière, les investisseurs cherchant à récupérer une partie des pertes de la session précédente et bénéficiant de la volatilité la plus faible à Wall Street depuis près de quatre ans.
L'indice VIX de la volatilité implicite du S&P 500 - l'"indice de la peur" de Wall Street - a clôturé à 12,46 vendredi, son niveau le plus bas depuis janvier 2020. Cette situation, ainsi que les espoirs éventuels d'un cessez-le-feu plus durable entre le Hamas et Israël, pourraient stimuler le sentiment et l'appétit pour le risque à l'ouverture des marchés lundi.
En ce qui concerne le reste de la semaine, les principaux événements régionaux susceptibles de faire bouger les marchés sont les décisions politiques de la Nouvelle-Zélande, de la Corée du Sud et de la Thaïlande, les chiffres de l'inflation en Australie et les données du PIB du troisième trimestre en Inde.
Les premiers chiffres de l'indice des directeurs d'achat (PMI) pour le mois d'octobre commencent également à arriver, ce qui donnera un aperçu de la manière dont l'activité manufacturière et des services du secteur privé s'est maintenue ce mois-ci dans un certain nombre de pays clés, dont la Chine, le Japon et l'Australie.
Le calendrier des données régionales de lundi est léger, le point fort étant les bénéfices du secteur industriel chinois pour les 10 premiers mois de l'année.
Les bénéfices cumulés ont chuté chaque mois depuis juin de l'année dernière, atteignant un nadir de -22,9 % en février de cette année. Mais le rythme du déclin s'est ralenti depuis, ce qui indique que les entreprises chinoises remettent de l'ordre dans leurs affaires. Lentement.
La Banque populaire de Chine a ramené le yuan de ses plus bas niveaux pluriannuels par rapport au dollar à son niveau le plus élevé depuis la fin du mois de juillet, mais les investisseurs restent extrêmement prudents à l'égard des actifs chinois.
La semaine dernière, l'indice chinois CSI300 des valeurs vedettes a chuté pour la deuxième semaine consécutive, sous-performant ses homologues régionaux et mondiaux - les indices boursiers MSCI Asie-Pacifique hors Japon et Marchés émergents ont tous deux augmenté pour la deuxième semaine consécutive, tandis que l'indice MSCI Monde et les trois grands de Wall Street ont tous progressé pour la quatrième semaine consécutive.
Trois banques centrales de la région Asie-Pacifique tiennent des réunions de politique générale cette semaine. Comme la Banque d'Indonésie la semaine dernière, les banques centrales de Nouvelle-Zélande, de Corée du Sud et de Thaïlande devraient toutes laisser leurs taux directeurs inchangés.
La Réserve fédérale américaine étant probablement en attente pour les six prochains mois environ, selon les prix actuels des marchés à terme sur les taux, les banques centrales asiatiques s'abstiendront probablement de modifier leur politique et resteront également en attente.
Dans certains pays, l'inflation est rigide et les taux de change sont faibles, de sorte que les décideurs politiques hésiteront à réduire les taux prématurément. Mais, d'une manière générale, l'absence de nouveau resserrement de la part de la Fed donne aux banques centrales d'Asie un peu plus de marge de manœuvre.
Sur le plan politique, la Chine, le Japon et la Corée du Sud ont décidé de relancer leur coopération et d'ouvrir la voie au premier sommet entre les trois pays depuis 2019, dernière initiative en date visant à apaiser les tensions entre les voisins asiatiques.
Voici les principaux développements qui pourraient orienter les marchés lundi :
- Bénéfices du secteur industriel chinois
- IPP du secteur des services au Japon
- Le Trésor américain vend aux enchères des obligations à deux et cinq ans
