par Adrian Croft

Les réductions d'effectifs toucheront principalement les employés travaillant sur l'appareil de surveillance Nimrod et l'avion de combat Harrier.

En octobre, le gouvernement britannique a annoncé qu'il réduirait de 8% sur quatre ans le budget de la Défense de 37 milliards de livres (44 milliards d'euros).

Londres a supprimé une commande de neuf Nimrod et annoncé le retrait du service de ses Harrier. BAE produit le Nimrod et bénéficie d'un contrat pour l'entretien du Harrier, un chasseur à décollage vertical.

BAE a annoncé avoir "ouvert des consultations concernant des pertes d'emploi potentielles sur six de ses sites au Royaume-Uni et deux bases de la Royal Air Force" et ajouté que le retrait des deux programmes aéronautiques pourrait entraîner jusqu'à 1.307 suppressions d'emplois.

La majeure partie des emplois concernés, soit 668, pourraient être supprimés sur le site de Warton, dans le Lancashire (Nord).

Celui de Farnborough, dans le Hampshire près de Londres, pourrait perdre 214 postes et celui de Samlesbury, dans le Lancashire, 119.

Ce dernier site pourrait en outre perdre la majeure partie des 90 postes supplémentaires que souhaite supprimer au Royaume-Uni la filiale BAE Systems Saudi Arabia.

Le syndicat Unite a qualifié la décision de BAE Systems de "tragédie pour les employés et pour le Royaume-Uni".

"Le pays qui a créé le révolutionnaire Harrier va perdre le savoir-faire pour construire un tel appareil. La coalition (gouvernementale entre conservateurs et libéraux-démocrates) prive les forces armées du Royaume-Uni d'un outil nécessaire à sa défense, alors que des familles dans le pays entier craignent pour leur avenir", a déploré Bernie Hamilton, l'un des dirigeants d'Unite.

Gregory Schwartz pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat