Cette décision doit notamment permettre au numéro un local du secteur, National Bank of Greece du secteur de mener à bien son augmentation de capital.

En signant au printemps le plan d'aide de 110 milliards d'euros élaboré par ses partenaires de la zone euro, le FMI et la Banque centrale européenne, la Grèce s'est engagée à renforcer la supervision de son système bancaire, ce qui inclut la réalisation de tests de résistance trimestriels.

Les principales banques du pays ont déjà été soumises au début de l'été aux tests réalisés par le Comité des superviseurs bancaires européens (CEBS) et une seule d'entre elles, ATEbank a échoué dans le scénario le plus sévère.

"Le report n'est pas important. Les stress tests du CEBS ont d'une certaine manière perturbé les arrangements antérieurs entre la Banque de Grèce et le FMI. Procéder à de nouveaux tests en septembre après ceux du CEBS en juillet reviendrait à faire deux simulations trop proches l'une de l'autre", a commenté Alexandre Kyrtsis, analyste d'UBS.

Un responsable de la banque centrale a précisé que les tests auraient très probablement lieu en octobre.

Des analystes ont expliqué que le report laisserait le champ libre à plusieurs échéances attendues dans le secteur, notamment l'augmentation de capital de 2,8 milliards d'euros de National Bank of Greece, un rapport sur les privatisations et les résultats sur neuf mois des banques.

DES TESTS GRECS DIFFÉRENTS DE CEUX DU CEBS

"La banque centrale veut que les stress tests prennent en compte une série de développements à venir", a expliqué Natasa Roumantzi, responsable de l'analyse de Piraeus Securities. "D'abord, il s'est passé peu de temps depuis les stress tests de juillet et puis elle souhaite que l'augmentation de capital de National Bank soit bouclée."

Les créanciers internationaux de la Grèce souhaitent être assurés que le système bancaire grec est correctement protégé contre la montée des créances douteuses provoquée par la récession et les mesures d'austérité mises en oeuvre ces derniers mois.

Les banques grecques ont en outre vu leur accès aux marchés financiers classiques se tarir en raison de la crise de la dette souveraine, ce qui les a contraintes à se tourner massivement vers la Banque centrale européenne pour se fournir en liquidités. En août, les financements apportés au secteur par la BCE atteignaient 95,9 milliards d'euros, soit environ 19% de l'ensemble des actifs du système bancaire.

Un haut responsable d'une importante banque grecque a déclaré que les tests réalisés par la banque centrale seraient probablement différents de ceux du CEBS.

"Si les stress tests du FMI et de la Banque de Grèce sont similaires à ceux du CEBS, il n'y aucune raison de les réaliser. Ils seront dans une certaine mesure plus sévères soit en matière de pertes de crédit, soit sur l'exposition souveraine", a dit pour sa part Alexandre Kyrtsis.

George Georgiopoulos et Lefteris Papadimas, Marc Angrand pour le service français, édité par Nicolas Delame