C'est la meilleure performance de la Bourse américaine en huit semaines.

L'activité manufacturière a crû davantage que prévu aux Etats-Unis en août, affichant son 13e mois consécutif d'expansion, et l'indice de l'Institut for Supply Management (ISM) est ressorti à 56,3 contre 55,5 en juillet et 53,0 attendu en moyenne par les économistes.

"C'est évidemment bon pour le marché d'avoir quelques statistiques positives", dit Giri Cherukuri (Oakbrook Investments). "En plus, c'est le début du mois et on met son argent au travail".

Des traders font toutefois valoir que les volumes n'ont pas été très épais, ce qui a contribué à gonfler les variations de cours.

L'économie australienne a connu sa croissance la plus soutenue en trois ans, grâce surtout aux dépenses des ménages. Même constat en Chine où la demande intérieure a soutenu la croissance du secteur manufacturier.

Deux éléments qui ont soutenu Wall Street dès les premiers échanges.

L'indice Dow Jones gagne 254,75 points (2,54%) à 10.269,47. L'indice S&P-500 prend 30,96 points (2,95%) à 1.080,29. Le Nasdaq Composite avance de 62,81 points (2,97%) à 2.176,84.

L'indice ISM l'a emporté dans l'esprit des intervenants contre deux autres indicateurs parus dans la journée et beaucoup moins favorables économique.

Les dépenses de construction ont baissé de 1,0% en juillet aux Etats-Unis, un recul plus marqué qu'anticipé qui les ramène au plus bas depuis juillet 2000.

Le secteur privé aux Etats-Unis a détruit contre toute attente 10.000 emplois en août, alors que le consensus donnait au contraire 19.000 nouveaux emplois.

Aux valeurs, Caterpillar bondit de 4,6% à 68,16 dollars, cette industrielle étant sensible comme toutes les valeurs de son segment aux variations du cycle économique. Ce spécialiste de la mécanique lourde investira 180 millions de dollars sur deux ans pour développer sa production au Brésil.

General Electric avance de 3,66% à 15,01 dollars. Le conglomérat industriel pourrait investir jusqu'à 30 milliards de dollars dans des acquisitions au cours des deux ou trois prochaines années tout en continuant à augmenter son dividende et à racheter ses propres actions, a déclaré mercredi l'un de ses principaux dirigeants.

Burger King Holdings flambe de 14,65% à 18,86 dollars. La chaîne de restauration rapide envisage de se vendre et a eu dans ce but des discussions avec des acquéreurs possibles, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

Wilfrid Exbrayat pour le service français