Contexte
Le marché du travail temporaire s'est redressé en France l'an passé d'après la fédération professionnelle Prism'emploi. Après trois années de recul, l'emploi intérimaire a progressé de 4,4% en moyenne, correspondant à la création d'environ 25.000 emplois en équivalent temps plein. Cela porte le total à environ 530.000 intérimaires en poste en moyenne tout au long de l'année. Le secteur serait ainsi revenu à un niveau d'activité comparable à celui de 2012. Il est toutefois encore loin des niveaux d'avant-crise de 2008. Cette évolution positive s'est poursuivie sur les premiers mois de 2016, avec une hausse de 5,9% des effectifs intérimaires sur un an en mars dernier.
Sur un marché qui se redresse, les acteurs doivent néanmoins se réinventer et passer à l'ère de l'intérim 2.0, dans un contexte où la concurrence des start-up de l'internet, comme le site aux tarifs attractifs " Gojob ", se renforce. L'enjeu est de séduire les PME, qui offrent le meilleur potentiel de croissance, et sont à la recherche de solutions souples. Randstad a ainsi développé une plate-forme numérique, " Randstad Direct ", pour simplifier les démarches de ces entreprises.
Perspectives et enjeux
Les perspectives sont plutôt bonnes pour l'intérim français. Si les prévisions de croissance du PIB se confirment, le rebond devrait se poursuivre en 2016 selon Prism'emploi.
Côté transport routier, l'ensemble de la profession soutient le nouveau "Label Objectif CO2", lancé en mai 2016, et qui renforce la charte "Objectif CO2" qui existait depuis 2008. Les entreprises de transport les plus vertueuses sont ainsi mises à l'honneur avec l'objectif d'atteindre l'engagement de 400 entreprises dans le cadre de la charte CO2 et la labellisation de 300 entreprises sur la période 2016-2017. Cette profession demeure pénalisée par le cabotage. Cette pratique, qui recouvre le transport de marchandises entre deux points d'un territoire réalisé par une entreprise non résidente, est autorisée par la règlementation européenne.